Voilà un mot étonnant : école, fort éloigné aujourd’hui de la réalité qui était la sienne durant l’Antiquité. En grec, skholê ne correspondait pas à l’idée d’effort et d’instruction mais, avant tout, à celle de loisir.
Face au travail des esclaves et des artisans qui dédiaient leur temps à des obligations liées à leur survie, l’école offrait à ceux qui pouvaient se le permettre le luxe du jeu et de la liberté.
Si aujourd’hui et en théorie, l’école est accessible à toutes et tous, sans distinction de classe, ces inégalités originelles ne l’ont pourtant pas désertée. « L’école à la maison » rejoue les mêmes disparités quant à l’accès aux connaissances. On n’est finalement pas si loin des Grecs anciens ! Heureusement, il y a toujours la « bonne école », celle de la vie, de l’expérience, et « l’école buissonnière », celle de la nature, afin d’éviter d’être « de la vieille école »…
Aurore Vincenti
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