camail
définition
exemples
Phrases avec le mot camail
Elle a quitté ses camails magnifiques semés d'étranges blasons, sa large coiffure d'idole et ses éventails immenses ; elle fait venir, hélas !Pierre Loti (1850-1923)
Les tenues d'apparat sont, elles, fabriquées localement, avec un accessoire important qui est le camail, doté d'un pendentif en forme de terrine, couleur or.Ouest-France, 03/10/2017
Elle semble trouver plaisir à le braver, et ne songe point à son camail de velours moucheté par la grêle !Émile Souvestre (1806-1854)
La jeune femme qui avait ces yeux se leva, et montra jusqu'à la ceinture sa taille enveloppée d'un camail à la turque (féredjé) aux plis longs et rigides.Pierre Loti (1850-1923)
Enfin, il convient de noter l'absence de tout heaume ou chapel de fer, seul un camail venant protéger la tête du chevalier.Le Moyen Age, 2014, Christophe Masson (Cairn.info)
Demeurant dans le voisinage, le vieillard était coiffé de sa barrette noire liserée de rouge et portait son camail de chanoine.Charles Barbara (1817-1866)
À ses côtés les conseillers et assesseurs, revêtus du camail des chanoines ou de la bure des mendiants, exprimaient ou la douceur évangélique ou la gravité sacerdotale.Anatole France (1844-1924)
Ce nœud de rubans jaune et bleu à son camail lui sert sans doute de signe de ralliement et de reconnaissance.Eugène Sue (1804-1857)
Il portait négligemment sur ses épaules courbées un long camail de velours rouge, et sa robe traînait sur ses pieds.Alfred de Vigny (1797-1863)
Le camail était de soie verte, orné de broderies d'argent.Pierre Loti (1850-1923)
Le jeune chef la trouva belle, autant qu'il en put juger à travers l'ombre que projetait sur ses traits son camail à demi rabattu.Eugène Sue (1804-1857)
Mais un froufrou de soie sur les dalles, la bordure d'un chapeau, un camail noir...Gustave Flaubert (1821-1880)
L'une d'elles, enveloppée d'un camail de velours, était de haute taille, tout son être était empreint d'une élégance majestueuse.Jules Lermina (1839-1915)
J'entends une cloche qui sonne, je prends mon surplis et mon camail et je vole à la paroisse.Gaston Maugras (1850-1927)
Puis il rejeta son camail en arrière, et son visage demeura tout entier découvert...Laure Junot d'Abrantès (1784-1838)
Dans les salons voisins devisaient des groupes diplomatiques, parmi lesquels on distinguait un camail de pourpre.Auguste de Villiers de L'Isle-Adam (1838-1889)
Au seizième siècle, on croyait au poisson-évêque, c'est-à-dire à un animal marin revêtu des principaux ornements épiscopaux : mitre, camail.Champfleury (1821-1889)
Ils pouvaient entrevoir, à travers les petits grillages, l'ombre de son camail.Alfred de Vigny (1797-1863)
Elle avait une robe de damas noir, un camail de même étoffe et un chapeau de crêpe blanc.Victor Hugo (1802-1885)
Ce vêtement d'une coupe particulière était bleu, avec une sorte de camail en drap rouge galonné d'or ; on voyait qu'il avait dû longtemps servir.Eugène Sue (1804-1857)
Afficher toutRéduire
Ces exemples proviennent de sites partenaires externes. Ils sont sélectionnés automatiquement et ne font pas l'objet d'une relecture par les équipes du Robert. En savoir plus.
Dictionnaire universel de Furetière (1690)
Définition ancienne de CAMAIL s. m.
Petit manteau que les Evêques portent par dessus leur rochet, qui ne s'étend que depuis le col jusqu'au coude. Il est noir, ou violet. Les Evêques assistent aux actes, aux ceremonies en camail & en rochet. Quelques-uns disent, comme Theophile Renault, que ce mot vient de camelaucius, qui étoit une couverture de la teste faite de camelot. Mais il y a plus d'apparence qu'il vient de cap de maille : car il est certain qu'il y avoit autrefois des couvertures de teste faites de mailles. Ainsi on voit dans l'Histoire de Bertrand du Guesclin, des Chevaliers bien armés de camails, qui repondoient à peu prés aux haussecols des derniers temps ; & la ressemblance a fait ainsi nommer les camails des Evêques. Du Cange. En termes de Blason on a aussi appellé camail ou mantelet, une espece de lambrequin, dont les anciens Chevaliers couvroient leurs casques & leurs escus.
Ces définitions du XVIIe siècle, qui montrent l'évolution de la langue et de l'orthographe françaises au cours des siècles, doivent être replacées dans le contexte historique et sociétal dans lequel elles ont été rédigées. Elles ne reflètent pas l'opinion du Robert ni de ses équipes. En savoir plus.