estrapade
Définition
Exemples
Phrases avec le mot estrapade
Le chancelier avait rendu contre les novateurs une série de terribles ordonnances où il n'était question que de hart et d'estrapade.Émile Gaboriau (1832-1873)
Et, en effet, elle ne tarda guère : les phobies accoururent, infligeant à ce cerveau de rentière l'estrapade des hypnoses cauchemaresques.Fernand Kolney (1868-1930)
Mettez-vous à la besogne à l'instant, capricieux coquin, où je vous fais passer à l'estrapade.Arthur Conan Doyle (1859-1930), traduction Albert Savine (1859-1927)
J'ai vu dans cette poutre les trois trous par où passait la corde de l'estrapade.Victor Hugo (1802-1885)
Selon l'idée qu'il a eue pendant la bataille, ce n'est plus avec trois crochets passés sous les muscles du dos qu'il se fait donner l'estrapade, c'est avec cinq.Théophile Gautier (1811-1872)
Les indigents ne furent condamnés formellement ni au feu, ni à l'écartellement, ni à l'estrapade, ni à l'écorchement, ni au pal, ni même à la guillotine.Léon Bloy (1846-1917)
Qu'elle y songe, le bourreau est là ; tout prêts, sous la voûte à côté, l'estrapade, le chevalet, les brodequins à vis, les coins de fer.Jules Michelet (1798-1874)
Eh bien, vénérés seigneurs, appliquons l'estrapade en même temps que le feu.Octave Féré (1815-1875)
La cale se rangeait dans la catégorie des pires supplices que l'on pouvait infliger à bord, encore fallait-il distinguer les petites et grande cales ou estrapade.Études sur la mort, 2012, Françoise Biotti-Mache (Cairn.info)
Où trouver assez de supplices, de fer, de feu, de grils ou d'estrapades, de tenailles à tenailler ?Jules Michelet (1798-1874)
J'aime encore mieux cela que l'estrapade ; et, pourvu qu'on me nourrisse bien....Alexandre Dumas (père) (1802-1870)
Cela suffit pour justifier une seconde application de l'estrapade pendant laquelle, cette fois, elle avoue.Annales. Histoire, Sciences Sociales, 2012 (Cairn.info)
Il n'est pas ici question (si l'on ose dire) d'élongation (éventuel supplice), de chevalet, ni d'estrapade.Le Moyen Age, 2005, Jean-Louis BIGET (Cairn.info)
Si je n'y mourais de pendaison, de strangulation ou d'estrapade, j'y mourrais de peur, ce qui est tout un.Michel Zévaco (1860-1918)
La roue, le gibet, l'estrapade faisaient bonne garde à l'entour du lieu de refuge, et guettaient sans cesse leur proie comme les requins autour du vaisseau.Victor Hugo (1802-1885)
Au troisième tour d'estrapade la douleur est si forte que le malheureux boulanger ne peut plus la supporter, et déclare que c'est lui qui est l'assassin.Alexandre Dumas (père) (1802-1870)
À son arrivée il fut soumis à l'estrapade.Pierre Daru (1767-1829)
On parvint à un endroit où il y avait une sorte d'estrapade au haut de laquelle on plaçait une sentinelle pour signaler l'arrivée des vaisseaux.Adam Charles Gustave Desmazures (1818-1891)
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Dictionnaire universel de Furetière (1690)
Définition ancienne de ESTRAPADE s. f.
Supplice militaire par lequel on lie les mains derriere le dos à un soldat, & on l'esleve avec une corde fort haut en l'air, & puis on le laisse tomber jusques prés de terre, ensorte que le poids de son corps luy fait disloquer les bras. On donne quelquefois une ou deux, voire trois estrapades. Ce mot vient du vieux François estreper, qui signifioit autrefois briser, extirper, esventrer. ESTRAPADE, se dit aussi de ces tours de Basteleurs qui voltigent sur la corde, qui se donnent la simple ou la double estrapade, qui passent une ou deux fois le corps entre leurs bras attachez à une corde, ensorte qu'ils paroissent disloquez comme ceux à qui on donne l'estrapade. ESTRAPADE, en termes de Manege, est une deffense du cheval qui ne veut pas obeïr, qui en même temps leve le devant & detache des ruades avec furie. Ce cheval donne souvent des estrapades à son cavalier, le fatigue fort. ESTRAPADE, se dit aussi de la machine ou de l'arbre eslevé & preparé pour donner l'estrapade, l'instrument du supplice. On dit figurément, Donner l'estrapade à son esprit, quand on luy fait faire une violente application pour inventer quelque chose difficile à trouver.
Ces définitions du XVIIe siècle, qui montrent l'évolution de la langue et de l'orthographe françaises au cours des siècles, doivent être replacées dans le contexte historique et sociétal dans lequel elles ont été rédigées. Elles ne reflètent pas l'opinion du Robert ni de ses équipes. En savoir plus.
