ellébore
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Phrases avec le mot ellébore
Il l'était depuis deux ans, lorsqu'un médecin ignorant, pour le guérir de la fièvre quarte, lui fit prendre de l'ellébore, sans précaution et sans mesure.Pierre-Louis Ginguené (1748-1816)
Pausanias raconte que le général qui commandait le siége, avait donné l'ordre de jeter des racines d'ellébore dans le fleuve qui abreuvait les habitants.Charles Anglada (1806-?)
Autre valorisation rêveuse : celle qui s'attache à l'ellébore, qui depuis l'époque pré-hippocratique jusqu'au xixe siècle a occupé une place de choix dans la pensée médicale.Critique, 2013, Yves Hersant (Cairn.info)
Jasmin apporta un bouquet d'ellébores.Eugène Demolder (1862-1919)
Je m'en souviendrai toute ma vie ; c'était un cyprès d'ellébore noir, autrement dit un vendredi du mois de janvier.Jean-Jacques Grandville (1803-1847)
Vous donc qui preniez en pitié le fou de la reine, on ne vous manquerait pas de respect en vous donnant un grain d'ellébore !Jules Janin (1804-1874)
Quelques belles plantes même, cachées sous les neiges pendant l'hiver, le lis des vallées, l'ellébore, l'iris et l'anémone, forment des prairies éblouissantes de couleurs et d'une odeur suave.Émile Bouant (1847-1926)
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Dictionnaire universel de Furetière (1690)
Définition ancienne de ELLEBORE s. m.
Plante medecinale. Il y a de l'ellebore blanc, & de l'ellebore noir. L'ellekore blanc a ses feuilles semblables au plantain, ou à la bete sauvage, quoy que plus courtes & plus noires tirant sur le rouge. Sa tyge est creuse, haute de quatre doits, ou selon Pline, d'un palme, & est enveloppée de certaines pellicules qu'elle despouille, quand elle commence à secher. Il jette plusieurs racines menuës, qui partent d'une petite teste longue comme les racines d'oignon. Le meilleur est celuy qui est blanc, fresle, qui a de petites poulpes peu étenduës, qui n'est pas pointu comme un jonc, qui rend de la poudre quand on le rompt, qui a une petite moelle deliée, & qui n'est point trop ardent, ni bruslant au goust, & ne fait venir incontinent la salive à la bouche ; car quand il est tel, il étouffe & estrangle la personne. L'ellebore noir a esté appellé melampodium, à cause d'un Pasteur nommé Melampus, qui le premier s'en servit pour purger & guerir les filles de Proetis qui couroient sur luy estant enragées. Ses feuilles sont verdes, & semblables à celles du plane, quoy que plus petites, rudes, noires & chiquetées en plusieurs endroits, comme celles du spondilium. Ses fleurs sont rouges tirant sur le blanc, & disposées en forme de grappe. Ses racines sont noires & menuës comme celles du blanc. Il est dangereux même de l'arracher, & il faut manger des aulx, & boire du vin pur auparavant, pour se garder de ses vapeurs. Ceux d'Anticyre où il croist en abondance appellent ellebore, la grande sesamoïde, qui a sa graine semblable à l'ellebore & au cartamum ; & ils la meslent avec l'ellebore blanc, quand ils veulent purger une personne. Dioscoride. Matthiole dit qu'il y a trois especes d'ellebore noir, qui ne sont differents qu'en leurs fleurs ; car l'un les a rouges, l'autre blanches, & le troisiéme verdes. Il les distingue en masle & femelle. L'ellebore noir fait mourir les boeufs, les chevaux & les pourceaux. Le blanc ne leur fait point de mal. On appelle autrement l'ellebore, verastre, veraire & verare ; en Latin elleborus albus, niger, veratrum album, nigrum. On dit proverbialement, qu'un homme a besoin de deux grains d'ellebore, pour dire, qu'il est fou ; parce qu'on se servoit autrefois d'ellebore pour guerir la folie.
Définition ancienne de HELLEBORE s. m.
Plante medecinale qui sert à purger, & sur tout les humeurs melancoliques & les vapeurs qui offusquent le cerveau. Il y en a de deux sortes ; l'hellebore noire qui purge le ventre, & l'hellebore blanc qui fait vomir. Ce mot est Grec. Apulée soustient qu'il le faut écrire avec une forte aspiration. Ce mot vient des mots Grecs helein ti bora, esu perimere. L'hellebore est mortel, quand on en prend une dose un peu trop forte. On dit proverbialement, qu'un homme a besoin d'hellebore, pour luy reprocher qu'il a quelque grain de folie.
Ces définitions du XVIIe siècle, qui montrent l'évolution de la langue et de l'orthographe françaises au cours des siècles, doivent être replacées dans le contexte historique et sociétal dans lequel elles ont été rédigées. Elles ne reflètent pas l'opinion du Robert ni de ses équipes. En savoir plus.