Email catcher

if

Définition

Définition de if ​​​ nom masculin

Arbre (conifère) à fruits rouges, décoratifs. Des ifs bien taillés.

Synonymes

Synonymes de if nom masculin

égouttoir, hérisson, porte-bouteilles

Dictionnaire universel de Furetière (1690)

Définition ancienne de IF s. m.

Grand arbre qui est toûjours verd, & dont on ornoit autrefois les Mausolées & pompes funebres, aussi-bien qu'avec le cyprés. L'if est de la grandeur du sapin, & a des feuilles disposées de même. Il porte des grains rouges comme le houx, qui sont doux & vineux. Theophraste dit qu'il y a des gens qui en mangent sans qu'ils leur fassent aucun mal, mais l'experience est au contraire. Le bois d'if est rougeastre & plein de veines, & quelquefois noir, & il pourrit difficilement. Ceux du mont Ida sont roux & semblables au bois de cedre, & ont une écorce toute pareille. Ses racines sont courtes & gresles, & presque à fleur de terre. Cet arbre est venimeux, & le parfum de ses feuilles fait mourir les rats. Il rend malades ceux qui dorment à son ombre, ou qui y prennent le frais, principalement vers Narbonne. Dioscoride dit que les oiseaux qui mangent l'if en Italie deviennent noirs. Et Pline dit que si on met un clou d'airain dans l'arbre, il ne fera aucun mal. On a veu en Espagne que le vin qu'on y amenoit de France dans des tonneaux d'if estoit fort dangereux. Pline dit la même chose des bouteilles d'if. On l'appelle en Latin tithymale & taxus, & les Medecins smilax, du nom que les Grecs luy ont donné. Strabon dit que les Gaulois empoisonnoient leurs flesches avec du suc de l'if. Quelques-uns croyent que ces venins dont les peuples barbares empoisonnent leurs flesches, qu'on a appellées toxica, ont pris leur nom de taxus. On l'appelle aussi en Latin ivus. Matthiole dit que c'est un poison aux bestes chevalines, & qu'il ne fait point de mal à celles qui ruminent. C'est un poison qui cause une froideur generale par tout le corps. Plutarque dit qu'il est seulement venimeux, lors qu'il commence à fleurir, parce qu'il est en seve.
Ces définitions du XVIIe siècle, qui montrent l'évolution de la langue et de l'orthographe françaises au cours des siècles, doivent être replacées dans le contexte historique et sociétal dans lequel elles ont été rédigées. Elles ne reflètent pas l’opinion du Robert ni de ses équipes. En savoir plus.