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doit

Définition

Définition de doit ​​​ nom masculin

Partie d'un compte établissant ce que doit le titulaire (➙ débit). Le doit et l'avoir.

Dictionnaire universel de Furetière (1690)

Définition ancienne de DOIT s. m.

Extremitez des mains & des pieds des hommes divisées en plusieurs parties. L'homme a cinq doits à chaque main, & cinq à chaque pied. Les doits de la main ont quinze os disposez en trois ordres ou rangs. Les Medecins appellent leurs jointures, condyles ou noeuds ; & leur arrangement & leur suite, phalanges. Le premier doit s'appelle le pouce ; le second index, ou indice ; le troisiéme le doit du milieu, que les Latins appellent medius, obscoenus, impudicus, famosus, parce qu'on s'en servoit autrefois pour se mocquer de quelqu'un & le diffamer. Le quatriéme s'appelle le Medecin, parce que les Anciens avoient coûtume de delayer les medicaments avec ce doit-là. On l'appelle aussi annulaire, parce qu'on y porte volontiers les anneaux. Le cinquiéme s'appelle le petit doit, ou l'auriculaire, parce qu'on s'en sert à se curer & à se nettoyer les oreilles. Les doits des pieds s'appellent arteils. On touche les instruments avec les doits. Les Tables des dix Commandements étoient gravées du doit de Dieu.
 
DOIT, se dit aussi de quelques animaux, comme des crocodiles, & de plusieurs oiseaux, singes, &c.
 
DOIT, se prend aussi pour une petite mesure de la grandeur d'un travers de doit. Ainsi on dit, Prendre un doit de vin, pour dire, la hauteur d'un doit dans un verre. Il s'en manque quatre doits que cette porte ne joigne. Le doit est la troisiéme partie d'un pouce, & il contient quatre grains d'orge se touchants l'un l'autre, & posez suivant leur grosseur.
 
En termes d'Astronomie, doit est une mesure pour les ecclipses. On divise le disque ou le corps du Soleil ou de la Lune en douze parties, qu'on appelle doits ; & on dit qu'une ecclipse est de dix doits, quand l'astre est obscurci en dix de ces parties.
 
DOIT, se dit figurément en termes de l'Ecriture pour signifier, Puissance. Le doit de Dieu a paru visiblement en cette rencontre, quand il arrive quelque accident miraculeux ou quelque chastiment qui marquent sa puissance, ou sa colere.
 
DOIT, se dit proverbialement en ces phrases. Mon petit doit me l'a dit, pour dire, Je l'ay sceu par une voye secrette & inconnuë. On dit d'une chose qu'on épargne, dont on donne peu, qu'on n'en a qu'à lesche doit. On dit d'un homme, que les doits luy demangent, pour dire, qu'il a envie de se battre, s'il est soldat ; ou d'escrire contre quelqu'un, s'il est Auteur. On dit qu'un homme se gratte la teste du bout du doit, quand il a quelque chose qui le chagrine. Avoir de l'esprit au bout des doits, c'est, Estre adroit de la main. Faire toucher au doit & à l'oeuil, monstrer au doit & à l'oeuil, c'est, Faire voir & toucher sensiblement la chose. On dit qu'un homme est servi, est pensé au doit & à l'oeuil, pour dire, qu'on en a grand soin, qu'il ne luy manque rien. Toucher du bout du doit à quelque chose, c'est en être bien prés. On dit, Estre à deux doits de la mort, pour dire, Estre en grand danger de mort. Monstrer au doit, c'est à dire, Se mocquer de quelqu'un. Donner sur les doits, avoir sur les doits, pour dire, Reprendre, corriger quelqu'un. Il en mordra ses doits, pour dire, Il s'en repentira. Mettre le doit dessus, pour dire, Trouver ce qu'on cherche. Compter sur ses doits, pour dire, Compter à la maniere du peuple. On dit des bons morceaux, qu'on s'en lesche les doits, pour dire, qu'on mange tout, & qu'on en souhaite encore. Je voudrois qu'il m'en eust cousté un doit, pour dire, Je racheterois cela de beaucoup. Je n'en mettrois pas mon doit au feu, pour dire, Je me deffie de la verité de cela. On dit de deux bons amis, que ce sont les deux doits de la main. On dit d'une personne, qu'elle ne fait oeuvre de ses dix doits, pour dire, qu'elle est tout à fait faineante ; qu'elle sçait une chose sur le bout du doit, pour dire, qu'elle la sçait par coeur. On dit aussi, Mettre le doit entre le bois & l'écorce, ou entre l'enclume & le marteau, pour dire, Se trouver engagé entre deux puissances qui donnent sujet de craindre de deux costez.
Ces définitions du XVIIe siècle, qui montrent l'évolution de la langue et de l'orthographe françaises au cours des siècles, doivent être replacées dans le contexte historique et sociétal dans lequel elles ont été rédigées. Elles ne reflètent pas l’opinion du Robert ni de ses équipes. En savoir plus.
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