bander
définition
conjugaison
Conjugaison du verbe bander
actif
indicatif
présent
je bande
tu bandes
il bande / elle bande
nous bandons
vous bandez
ils bandent / elles bandent
imparfait
je bandais
tu bandais
il bandait / elle bandait
nous bandions
vous bandiez
ils bandaient / elles bandaient
passé simple
je bandai
tu bandas
il banda / elle banda
nous bandâmes
vous bandâtes
ils bandèrent / elles bandèrent
futur simple
je banderai
tu banderas
il bandera / elle bandera
nous banderons
vous banderez
ils banderont / elles banderont
synonymes
Dictionnaire universel de Furetière (1690)
Définition ancienne de BANDER v. act. & n.
Lier avec une bande. Il faut bander une playe, afin d'empêcher que le sang ne se perde. on bande la teste de ceux qui ont la migraine. BANDER, signifie aussi, Mettre un bandeau sur les yeux de quelqu'un, pour l'empêcher de voir ce qui se passe dans les lieux où on le meine. BANDER, se dit aussi des choses qui font ressort, & qu'on met dans un estat violent. Bander le ressort d'une monstre, d'un pistolet. Bander un arc. BANDER, se dit aussi des choses qu'on tire avec violence. Bander la corde d'une gruë, d'un capestan, pour élever un fardeau. la corde de ce bateau qui remonte ne bande pas. il faut bander davantage la corde de ce theorbe. il faut bien bander cette toile sur ce chassis. On dit en Fauconnerie, qu'un oiseau bande au vent, quand il se tient sur les chiens faisant la cresserelle. BANDER, se dit figurément en choses spirituelles. Il a bandé tous les nerfs de son esprit, tous les ressorts de son imagination pour venir à bout de cette machine. il ne faut pas toûjours avoir l'esprit bandé à l'étude. il faut trop bander son esprit, pour bien jouër aux eschecs. BANDER, se dit aussi du froid, quand il augmente. Le temps est plus bandé aujourd'huy qu'hier, pour dire, il fait plus froid qu'hier. BANDER, en termes de paume, signifie, Enlever, jetter par dessus les murs ou dans les filets une balle que ceux du parti opposé ont mise sous la corde : & en ce sens on dit au propre, Bander à l'acquit, quand on parie une ou deux balles en faveur de celuy à qui ce coup succede : & au figuré on dit, Bander à l'acquit quelqu'un, lors qu'on se soucie peu d'un homme, & qu'on s'éloigne le plus qu'on peut de sa personne. BANDER, en termes de Matrone & de congrés, se dit de l'érection naturelle de la verge, dont le deffaut est une marque d'impuissance, & dont elles font leur rapport dans les Officialitez. On le dit aussi des femmes, mais plus rarement. Ainsi Juvenal a dit, Rigidae tentigine vulvae. BANDER, avec le pronom personnel, signifie, Se liguer, s'unir plusieurs bandes de personnes ensemble pour s'opposer à quelque dessein. Tous les Seigneurs du Parlement d'Angleterre s'étoient alors bandez contre le Roy. On dit proverbialement, Bander la quaisse, pour dire, S'enfuir, s'en aller, parce qu'en effet on bande la peau d'une quaisse ou tambour, quand on veut battre la marche ou la retraitte. Par la mëme figure on dit, Bander ses voiles, pour dire, S'en aller, parce qu'en effet le vent fait bander les voiles d'un vaisseau qui sort d'un port. On dit, qu'il faut se bander les yeux, pour dire, qu'il ne faut pas prendre garde à quelque perte, à quelque desordre domestique qu'on ne peut empêcher. BANDÉ, ÉE. part. pass. & adj.
Ces définitions du XVIIe siècle, qui montrent l'évolution de la langue et de l'orthographe françaises au cours des siècles, doivent être replacées dans le contexte historique et sociétal dans lequel elles ont été rédigées. Elles ne reflètent pas l'opinion du Robert ni de ses équipes. En savoir plus.