Email catcher

bran

Définition

Définition de bran ​​​ nom masculin

vieux ou régional
Partie la plus grossière du son.
Excrément.
syn. bren ​​​ | ​​​ , brun ​​​ .

Synonymes

Synonymes de brun, brune adjectif

bistre, brunâtre, chocolat, feuille morte, mordoré, tabac, terre d'ombre, tête de maure, tête de nègre, brunet (vieux)

basané, bistre, bistré, boucané, brique, bronzé, hâlé, noir, tanné

[cheveux] châtain, marron

[cheval] bai

Exemples

Phrases avec le mot bran

Tout m'estoit bon : bran et farine.Paul Sébillot (1843-1918)
Il fait du bran de scie qu'il écarte au seuil de sa retraite.Jules Renard (1864-1910)
On précise : bran zu, corneille noire, bran louet, corneille mantelée, bran vihan, choucas.Ouest-France, Martial MÉNARD, 05/04/2015
Surtout, vive l'amour et bran pour les sergents !Paul Lacroix (1806-1884)
Qui est-ce qui parle de bran ?François Béroalde de Verville (1556-1626)
A cela, il se tut ; & ne fut plus si impudent, parce qu'on dit, bran pour les carmes.François Béroalde de Verville (1556-1626)
Cette belle haquenée de bran nous a fait perdre la pierre à casser les œufs.François Béroalde de Verville (1556-1626)
Monsieur, elle est à bras, & à bran, & à bouche : c'est une vendeuse de cives.François Béroalde de Verville (1556-1626)
A son réveil, il trouva le bran, en quoi s'étoit réduite toute cette diabolique farine.François Béroalde de Verville (1556-1626)
Supposez, par exemple, que le propriétaire de cet établissement soit un malheureux désenchanté venu là pour enfouir l'épave de sa vie dans... dans le bran de scie !William Dean Howells (1837-1920), traduction Louis Fréchette (1839-1908)
Du bran de scie se collait à son visage en sueur.Jules Renard (1864-1910)
Que le diantre y avise, puisque les autres n'en veulent rien faire ; bran, cela m'est échappé.François Béroalde de Verville (1556-1626)
Taisez-vous ; bran : ces poëtes en veulent toujours aux femmes, qui les affrontent aussi ; & cela leur est employé comme fievre en corps de moine.François Béroalde de Verville (1556-1626)
Elle faisoit de l'interdite, semblant d'ôter sa chemise, une manche, puis l'autre : foin des puces, bran elles me mangeront.François Béroalde de Verville (1556-1626)
Voire, mais avisez à ce que disent nos docteurs : bran, il faut crier à ce sourdaut, comme pour prendre une taupe.François Béroalde de Verville (1556-1626)
Quelle différence mettez-vous entre farine & bran, vu que la plupart de ceux-ci sont, comme dit l'autre, tournés en farine de diable ?François Béroalde de Verville (1556-1626)
Afficher toutRéduire
Ces exemples proviennent de sites partenaires externes. Ils sont sélectionnés automatiquement et ne font pas l’objet d’une relecture par les équipes du Robert. En savoir plus.

Dictionnaire universel de Furetière (1690)

Définition ancienne de BRAN, ou Bren s. m.

Excrement de l'homme qui decharge son ventre. Il se dit quelquefois absolument, quand on fait quelque imprecation contre quelqu'un, comme on dit, fouin, peste, bran.
 
BRAN DE JUDAS, se dit des rousseurs qui viennent sur le visage.
 
BRAN DE VIN. C'est de l'eau de vie.
 
BRAN DE SON. C'est du gros son.
 
Menage derive ce mot de Brance, qui est un vieux mot Gaulois, dont il est fait mention dans Pline en parlant de son, qui est encore à present appellé brann par les Anglois ; & il pense que le bran, qui signifie excrement de l'homme, n'a été dit que par metaphore de l'excrement du blé. Du Cange le derive aussi de l'Anglois, & témoigne qu'on disoit autrefois, Manger du bran de quelqu'un, pour dire, Manger de son pain : & qu'on a appellé Brenage, un droit qui se levoit sur le son ; & Bernier, Celuy qui en étoit Receveur. Mais bren est un mot ancien Gaulois ou Celtique, dont les Bas-Bretons se servent encore pour signifier du son.

Définition ancienne de BRUN, UNE adj. & subst.

Qui est de couleur sombre & obscure. Du drap brun, gris-brun, rouge-brun, verd-brun, Ce mot vient du Flamand bruin, ou de l'Allemand braun, qui signifient la même chose. Menage. Octavius Ferrarius dit qu'on a donné le nom à cette couleur, à cause qu'elle approche de celle des prunes, ou de la couleur des armes brunies, dont on croit qu'on a fait aussi bronse, & bronser, à cause que les Italiens disent abbronzare, pour dire, enduire d'une couleur brune. Quelques-uns croyent que c'est un vieux mot François, à cause de Brunehaut, qui signifioit une Dame brune.
 
BRUN, se dit aussi des personnes qui ont le poil noir, ou qui n'ont pas la peau extremement blanche. Un beau brun, une belle brune. les gousts sont differents ; l'un aime la blonde, & l'autre la brune : & l'on dit des inconstans, que tout leur est bon, qu'ils courent la blonde & la brune.
 
On appelle un clair-brun, celuy qui a les cheveux entre le blond, & le noir foncé.
 
BAY-BRUN, se dit des chevaux qui sont de couleur de chastaigne, mais fort obscure.
 
On dit aussi, que le temps est brun, qu'il fait brun, ou absolument on dit la brune, quand il approche de la nuit. Cet homme craint les Sergens, il n'ose sortir que sur la brune. il fait brun, la nuit approche. Sur la mer on dit, le brun de la nuit, pour dire, l'obscurité.
Ces définitions du XVIIe siècle, qui montrent l'évolution de la langue et de l'orthographe françaises au cours des siècles, doivent être replacées dans le contexte historique et sociétal dans lequel elles ont été rédigées. Elles ne reflètent pas l’opinion du Robert ni de ses équipes. En savoir plus.