étalon
définition
Définition de
étalon
nom masculin
Cheval entier destiné à la reproduction (opposé à hongre).
par extension Reproducteur mâle (d'une espèce domestique). Un taureau étalon.
synonymes
Synonymes de étalon nom masculin
Dictionnaire universel de Furetière (1690)
Définition ancienne de ESTALON, ou Estelon s. m.
Cheval entier qui sert à couvrir les juments poulinieres, qu'on enferme dans un haras pour en avoir de la race. Il faut laisser aller l'estalon aux cavales, & ne les point faire couvrir en main, c'est à dire, en les tenant par le licol. Les meilleurs estalons sont les chevaux d'Espagne. Ce mot vient de stallone, qui a esté fait de stallum, qu'on a dit pour stabulum. Menage. Du Cange dit qu'il vient de equus ad stallum, admissarius equus. ESTALON, signifie aussi la mesure publique & certaine qu'on garde au Greffe de la Haute Justice, ou au Bureau de la ville, sur laquelle toutes les autres sont reglées : ce qui se dit tant des poids que des vaisseaux, & des mesures de longueurs, comme livres, marc, boisseaux, pintes, aunes, minots, &c. Les Romains & les Juifs gardoient dans leurs temples l'estalon des mesures & des poids. Le Roy Henry II. en 1557. ordonna que les estalons des gros poids & mesures seroient gardez dans l'Hostel de Ville de Paris, qui estoient anciennement gardez dans des lieux publics & les Monasteres ; & par l'Ordonnance de 1540. il est dit que l'estalon du poids de l'or & de l'argent sera gardé à la Cour des Monnoyes, lequel estoit anciennement gardé dans le Palais du Roy. Ainsi la Cour des Monnoyes pretend qu'elle a seule le droit de faire estalonner ces poids, parce qu'elle en a seule l'estalon general, le principal, & l'archetype. Les Charpentiers appellent aussi estalon, ou estelon, des ais qui posent à terre pour y tracer la maistresse ferme d'un bastiment. En termes d'Eaux & Forests, on appelle aussi estalon, un chesne ou autre arbre de l'âge du bois, qu'on a reservé à la derniere couppe, qu'on appelle autrement lais. Ce mot en ce sens vient de stare & de longus, c'est à dire des arbres qu'on laisse debout, afin qu'ils deviennent longs & hauts.
Ces définitions du XVIIe siècle, qui montrent l'évolution de la langue et de l'orthographe françaises au cours des siècles, doivent être replacées dans le contexte historique et sociétal dans lequel elles ont été rédigées. Elles ne reflètent pas l'opinion du Robert ni de ses équipes. En savoir plus.