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satyre

Définition

Définition de satyre ​​​ nom masculin

Mythologie grecque Divinité à corps d'homme, à cornes et à pieds de bouc. ➙ faune.
Homme lubrique ; exhibitionniste, voyeur.
Papillon de jour à grandes ailes brunes et noires.

Synonymes

Synonymes de satyre nom masculin

faune, ægipan, capripède (littéraire), chèvre-pied (littéraire), bouquin (vieux)

exhibitionniste, pervers

obsédé, vicieux, cochon (familier)

Dictionnaire universel de Furetière (1690)

Définition ancienne de SATYRE s. m.

C'estoit chez les Payens un demy-Dieu fabuleux, qui presidoit aux forests avec les Faunes & les Silvains. Ils le peignoient avec des cornes sur la teste, une queuë, des pieds de bouc, & tout velu par le corps. On croit que ce mot vient de sathin, qui en vieux Grec signifioit le membre viril, parce que de leur naturel ils étoient fort enclins à la paillardise.
 
SATYRE, se dit aussi par comparaison, d'un homme laid & barbon qui est fort adonné aux femmes. C'est un vieux bouquin, un vray Satyre.
 
SATYRE, est aussi une espece de Poëme inventé pour corriger & reprendre les moeurs corrompuës des hommes, ou critiquer les meschants ouvrages tantost en termes picquants, tantost avec des railleries. Entre les Anciens Horace & Juvenal ont excellé à faire des Satyres. En France Regnier & Despreaux ont fait de belles Satyres. Il s'en est fait aussi en prose. Le Catholicon d'Espagne est une Satyre contre les Ligueurs, & s'appelle Satyre Menippée, par allusion à celle qu'avoit écrit un certain Menippus, dont parlent Macrobe & Varron, qu'il avoit intitulée de son nom.
 
SATYRE, se dit aussi de toute medisance & raillerie piquante, libelle diffamatoire, Chronique scandaleuse, qui blesse l'honneur du prochain. Les Officiers de police empeschent tant qu'ils peuvent qu'on ne fasse de ces Satyres. Regnier a dit de luy-même :
 
Quoy ! Monsieur, n'est-ce pas cet homme à la satyre,
 
Qui perdoit son amy, plûtost qu'un mot pour rire ?
 
On appelle proverbialement, un pauvre Satyre, un miserable qui n'a ni bien ni credit.
Ces définitions du XVIIe siècle, qui montrent l'évolution de la langue et de l'orthographe françaises au cours des siècles, doivent être replacées dans le contexte historique et sociétal dans lequel elles ont été rédigées. Elles ne reflètent pas l’opinion du Robert ni de ses équipes. En savoir plus.