tondre
définitions
tondre
verbe transitif
Couper à ras (les poils, la laine). Tondre le poil d'un chien. Tondre le drap, le feutre : couper l'extrémité des poils pour le rendre uni.
Dépouiller (un animal) de ses poils, (une personne) de ses cheveux en les coupant ras. Tondre un mouton (➙ tonte).
—
Se faire tondre. ➙ raser.
au figuré Tondre qqn, le dépouiller de son argent.
Couper à ras ; égaliser en coupant. Tondre le gazon.
conjugaison
actif
indicatif
présent
je tonds
tu tonds
il tond / elle tond
nous tondons
vous tondez
ils tondent / elles tondent
imparfait
je tondais
tu tondais
il tondait / elle tondait
nous tondions
vous tondiez
ils tondaient / elles tondaient
passé simple
je tondis
tu tondis
il tondit / elle tondit
nous tondîmes
vous tondîtes
ils tondirent / elles tondirent
futur simple
je tondrai
tu tondras
il tondra / elle tondra
nous tondrons
vous tondrez
ils tondront / elles tondront
synonymes
tondre verbe transitif
raser, couper (court) , tailler, ratiboiser (familier)
dépouiller, déposséder, plumer (familier), saigner (familier), écorcher (vieux), égorger (vieux)
exemples
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En savoir plus.
Ces jeunes gens n'ont là ni idée à eux ni caractère propre ; ce sont des brebis toujours prêtes à se laisser tondre.Edward John Trelawney (1792-1881), traduction Victor Perceval (1835-1887)
Ils se contentèrent de le regarder avec leur grand œil placide et se remirent à tondre l'herbe.Henri-Émile Chevalier (1828-1879)
Il disait qu'il les avait dans le nez, ces bébés en sucre, ces sainte-nitouche, ces agneaux à tondre, ces petits bedouillards.Émile Blémont (1839-1927)
Une herbe presque rase, et aucun ruminant n'eût pu « y tondre la largeur de sa langue ».Jules Verne (1828-1905)
Si je ne la faisois tondre toutes les semaines, j'aurois des maux de tête insupportables.Gédéon Tallemant des Réaux (1619-1690)
Au reste, je n'ai pas honte de vous l'avouer, maigrir et tondre sur un œuf sont deux préoccupations qui ne me quittent jamais.Aimery de Comminges (1862-1925)
Pour l'autre, de l'hydrothérapie ; la tondre ras et la doucher deux fois par jour à grande eau !...Pierre Loti (1850-1923)
Nous autres, gens de guerre, nous trouvons à ça notre compte ; et, comme dit notre capitaine, les moutons qui n'ont plus ni chiens ni bergers sont plus faciles à tondre.Émile Souvestre (1806-1854)
C'est très joli de vouloir tondre, et vous avez une grâce infinie à agiter vos ciseaux d'or.Michel Zévaco (1860-1918)
Les chevaux essayaient patiemment, sans y réussir, de tondre l'herbe courte qui liserait la route.M. Maryan (1847-1927)
Sans elle, il se fût laissé « tondre », malgré trois vigilants secrétaires qui, à l'instigation de la patronne, défendaient le patron.Jacques-Émile Blanche (1861-1942)
Forcetiers, fabricants d'outils en fer 11 10 et notamment de forces pour tondre les draps.Gustave Fagniez (1842-1927)
Il était permis aux émouleurs de grandes forces de tondre les draps et de forger ; le cumul de tout autre métier leur était interdit.Charles-Victor Langlois (1863-1929)
Un intrigant sans activité est bientôt à l'hôpital, et celui qui a de l'activité trouverait moyen de tondre sur un œuf.Anne-Jean-Marie-René Savary (1774-1833)
En voilà un que j'ai soigné, embrassé, pendant un mois ; que j'ai fait tondre, laver, pomponner.Paul-Jean Toulet (1867-1920)
En un clin d'œil, les sangles furent débouclées, les selles enlevées, et nos chevaux pantelants se mirent à tondre l'herbe de la prairie, dans le cercle de leurs longes.Mayne Reid (1818-1883), traduction Allyre Bureau (1810-1859)
Le bêlement de tes moutons t'a-t-il jamais empêché de les tondre et de les manger ?Alphonse de Lamartine (1790-1869)
Les tondeurs gagnaient trois sous par bête, et un bon ouvrier pouvait en tondre vingt à la journée.Émile Zola (1840-1902)
Alors l'idée lui vint de tondre ainsi toute sa chèvre épousée, pensant qu'elle perdrait peut-être toute sa laideur et sa malice avec sa toison.George Sand (1804-1876)
Les chevaux furent dessellés, laissée en liberté et mis à même de l'herbe verte, qu'ils commencèrent à tondre à pleine bouche.Gustave Aimard (1818-1883)
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définition ancienne (17e siècle)
Ces définitions sont issues du Dictionnaire universel de Furetière,
publié en 1690. Il convient de les replacer dans le contexte historique
et sociétal dans lequel elles ont été rédigées.
En savoir plus.
Définition de « TONDRE » v. act.
Coupper, retrancher le poil superflu. A l'égard des hommes, il signifie seulement, Coupper les cheveux, ou sur le peigne, ou avec le rasoir, soit pour orner la teste, soit pour la raser. On tond les Moines, les enfans de Choeur. La peine d'une femme adultere est d'être tonduë & rasée, & mise dans un Couvent. TONDRE, se dit aussi des brebis, des barbets, & autres animaux dont on peut tirer de la laine, de la bourre, ou du poil propre à faire des chapeaux, des camelots, ou autres estoffes. Les Hebreux faisoient des Festes pour tondre leurs brebis. TONDRE, se dit aussi des plantes, des arbres. Il faut que les Jardiniers ayent soin de tondre le buis des parterres, les buissons de rosmarin, les palissades de charme & de fileria. En quelques lieux on le dit aussi de l'herbe des prez, & des arbres qu'on depouille de leurs branches. TONDRE, se dit aussi des draps, & de quelques estoffes de laine, pour les rendre plus unies. On tond des draps avec de grandes forces, des tapis, des couvertures. TONDRE, se dit figurément en Morale, en parlant de ceux contre l'advis desquels on a prononcé. Ce Rapporteur avoit ouvert un bon advis, & cependant il a esté tondu. L'Advocat General a bien plaidé, mais il a esté tondu, un autre l'a emporté sur luy. Pasquier dit que cette figure est tirée des Moines, qu'on appelle tondus, quand ils ont renoncé à toutes les brigues & esperances des biens de ce monde. TONDRE, se dit proverbialement en ces phrases. A brebis tonduë Dieu luy mesure le vent, pour dire, qu'il ne nous envoye pas plus d'affliction que nous n'en pouvons porter. On dit d'un homme fort avare, qu'il tondroit sur un oeuf. On dit aussi, qu'il faut tondre ses brebis, & non pas les escorcher, pour dire, qu'il ne faut pas exiger d'une personne plus qu'elle ne peut. On dit aussi, A la St. Aubin l'on tond les veaux. On dit aussi d'un homme pelé, qu'il est ras & tondu comme un Moine, comme un enfant de Choeur. On dit aussi par imprecation, Je veux qu'on me tonde, si je fais cela : parce que c'étoit autrefois une ignominie en France de raser la barbe, ou de tondre les cheveux ; & cette peine étoit mise au même rang que la fustigation par les loix de Charlemagne. On dit aussi, qu'un homme se laisse tondre la laine sur le dos, pour dire, qu'il est lasche, & trop patient. On dit aussi d'un indifferent, qu'il ne se soucie ni des ras ni des tondus ; & d'une compagnie qu'on mesprise, Il n'y a que deux tondus, & un pelé. TONDU, ÜE. part. pass. & adj.