Donner des coups de
foüet. Un bon Cocher ne doit gueres
foüetter ses chevaux. les escoliers qu'on
foüette trop s'endurcissent aux coups. On dit aux petits escoliers, qu'ils aillent à l'escole
foüetter le maistre.
On dit aussi
en Maçonnerie, Foüetter le plastre, pour dire, le jetter contre un mur par aspersion avec un balay, au lieu de le plaquer avec la truelle.
FOÜETTER, se dit aussi d'un vent impetueux, qui en singlant couppe le visage, & y fait des impressions semblables aux coups de foüet. dans les destroits des montagnes le vent y
foüette cruellement.
On le dit aussi des canons & des armes à feu. Il y avoit des canons sur un cavalier qui
foüettoient dans la campagne, & qui empeschoient les approches.
Les Grecs ont dit figurément, que Xerxes avoit
foüetté la mer, pour dire, qu'il l'avoit domptée, & qu'il y avoit jetté plusieurs chaisnes.
On dit proverbialement, Il n'y a pas de quoy
foüetter un chat, pour dire, qu'une faute ou une accusation sont legeres.
FOÜETTÉ, ÉE. part. & adj. On appelle par ironie, un escolier qui a eu le foüet, cul
foüetté. On dit, qu'un pays est
foüetté, qu'il est
foüetté du mauvais vent, pour dire, qu'on n'y recueillera point de fruits dans l'année.
On appelle de la cresme
foüettée, celle qu'on a fait eslever en l'air à force de la foüetter ; & figurément on appelle Cresme
foüettée, les choses qui ont belle apparence, & qui ne sont rien en effet.
On appelle en
termes de Jardinage, une tulippe
fouettée, quand elle est marquée de petites rayes, particulierement de rouge sur le blanc, qui ressemblent aux marques des coups de foüet. On le dit aussi des oeuillets & des autres fleurs.