oriflamme
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Phrases avec le mot oriflamme
On avait remarqué d'ailleurs qu'au moment où le roi fit déployer l'oriflamme, le soleil se leva, après cinq jours d'obscurité et de brouillard.Jules Michelet (1798-1874)
Les oriflammes, enseignes et réclames y prolifèrent au détriment des possibilités de déchiffrer la route, la ville et le territoire.Nectart, 2018, Emmanuel Wallon (Cairn.info)
Les premiers clients des bannières, banderoles, calicots, oriflammes, kakémonos et autres mâts sont le monde automobile, la grande distribution, des réseaux franchisés.Ouest-France, Jean-Jacques LEROSIER, 26/04/2016
Les murs apparents du palais surplombent l'espace de jeu, délimité par quatre mâts surmontés d'oriflammes, et sert, en fonction des éclairages, d'élément scénographique.Cahiers français, 2021, Marion Denizot (Cairn.info)
Elle l'appelait aussi l'oriflamme, parce qu'il était pour elle l'oriflamme, ou, comme elle eût dit aujourd'hui, le drapeau.Anatole France (1844-1924)
Et tout l'appareil des drapeaux, les oriflammes caciques de l'extrême-droite intransigeante est mobilisé.Hommes et migrations, 2017, Marie Poinsot (Cairn.info)
La petite cité de caractère avec ses rues pavées est désormais décorée d'oriflammes et va vivre à l'heure médiévale.Ouest-France, Karin CHERLONEIX, 08/07/2022
Nos acclamations suivirent longtemps sa nage dans l'azur et le sillage de son oriflamme noire, blanche et rouge.Louis Dumure (1860-1933)
La cloche, pendue au mât de l'oriflamme, sonnait avec persistance, pour qu'on évacuât la piste.Émile Zola (1840-1902)
Un tableau mouvant, associant le vent des cimes agitant les petites oriflammes et les cailloux superposés qui lui résistent.Études, 2012, Abbas , Bruno Frappat (Cairn.info)
Les palmiers à hautes tiges s'élèvent au niveau des quais, au même titre que les oriflammes qui délimitent aussi la lisière extérieure du parcours.Espaces et sociétés, 2012, Roger Perrinjaquet, Ursula Paravicini (Cairn.info)
On retrouve, sur des oriflammes, le nom de la rue ou de l'endroit, avec deux photos, ainsi qu'un sous-titre.Ouest-France, Maxime ARNOULT, 15/08/2024
Juste après une oriflamme, le drone se retrouve par terre.Ouest-France, Thibault BURBAN, 05/09/2016
Des membres de la liste seront également présents dans les quartiers et, à partir du 15 juin, un véhicule avec oriflammes circulera en ville.Ouest-France, Lucile VANWEYDEVELDT, 05/06/2020
Dans les rues, des alignements d'oriflammes rappellent immanquablement l'événement, qui change le visage de la ville.Ouest-France, Corinne ARGENTINI, 25/06/2024
Depuis, les entrées et sorties ont été doublées et sont signalées respectivement par des oriflammes blanches et bleues.Ouest-France, Thibault BURBAN, 21/05/2020
Sur l'un d'eux l'équerre et le compas sont arborés sur un oriflamme.Humanisme, 2008, Jean-Claude Allard (Cairn.info)
Une animation merveilleuse régnait dans ses rues, et les vieilles maisons sculptées disparaissaient sous des tapisseries rares, des branches vertes, des oriflammes, des blasons seigneuriaux.Valentine Vattier d'Ambroyse (1835-1891)
Une toute petite tente sans oriflammes, sans ornements d'aucune sorte lui suffisait.Michel Zévaco (1860-1918)
Il mourrait plutôt que d'abandonner cette oriflamme ; mais, en l'emportant lui-même, s'il est arrêté, il se perdra sans le sauver.Louise Fusil (1771?-1848)
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Dictionnaire universel de Furetière (1690)
Définition ancienne de ORIFLAME subst. f.
Les Anciens le faisoient masculin. Estendart de l'Abbaye de Saint Denys, qui d'abord estoit pendu sur le tombeau de Saint Denys, & ne servoit que pour l'Abbaye. Il estoit mis entre les mains de son Advoüé, qui estoit le Comte de Vexin, pour deffendre les biens de l'Eglise & du Monastere. C'estoit une espece de labarum, de gonfanon ou de banniere, comme en avoient toutes les autres Eglises, qui estoit fait de rouge & de soye de couleur de feu qu'on nommoit cendal ou saint vermeil, qui avoit trois queuës ou fanons, & estoit entouré de houppes de soye verde. Quelques-uns ont dit qu'elle estoit semée de flammes d'or, d'où elle avoit pris son nom. Elle differoit de la banniere de France, qui estoit d'un velours violet ou bleu celeste à deux endroits, semée de fleurs de lis d'or plus plein que vuide. Elle estoit aussi differente en la forme, parce que celle de France estoit toute quarrée sans aucunes decouppures par le bas, non plus que les autres bannieres ; au lieu que l'Oriflame estoit attachée au bout d'une lance en guise de gonfanon. On ne trouve point que nos Rois se soient servis de cette Oriflame auparavant Louïs VI. qui acquit le Comté de Vexin ; depuis lequel temps nos Rois faisoient benir l'Oriflame, & la levoient de dessus l'autel de St. Denys, lorsqu'ils alloient en quelque expedition de guerre ; & ils la recevoient des mains de l'Abbé, aprés avoir fait leurs devotions à Nostre Dame de Paris & à St. Denys estant à genoux, sans chapperon ni ceinture. Les Comtes de Vexin avoient droit de la porter, comme estant les premiers vassaux de St. Denys, qui pour marque de ce privilege accompagnoient leurs Armoiries de deux Bannieres portées par deux lyons qui estoient les supports de leur Blason. Le Roy la portoit quelquefois luy-même autour de son col sans la desployer. Quelques-uns disent qu'elle fut faite sous Clovïs, les autres sous Dagobert, les autres sous Charlemagne. Les autres la font descendre du ciel, comme Froissart & Gaguin. Elle ne se desployoit jamais en vain, mais seulement contre les Sarrasins & Mescreants. On tient qu'elle disparut à la bataille de Rosbec que le Roy Charles VI. gagna sur les Flamans en l'an 1382. car l'Histoire n'en fait depuis aucune mention. Monstrelet l'appelle Oriflande ou signe Royal. Ce mot vient selon quelques-uns de aurea flammula, à cause des flammes d'or dont ils pretendent qu'elle estoit semée. On l'a appelléé en Latin auriflamma, aurea flamma, oliflamma & oloflamma, Du Cange pretend qu'on a appellé autrefois Oriflame, le principal estendart d'une armée ; que flammula se disoit de toute sorte d'estendarts ; & que cette oriflame fut appelléé aurea, par ce que le baston où elle estoit attachée estoit doré, ou couvert de cuivre doré.
Ces définitions du XVIIe siècle, qui montrent l'évolution de la langue et de l'orthographe françaises au cours des siècles, doivent être replacées dans le contexte historique et sociétal dans lequel elles ont été rédigées. Elles ne reflètent pas l'opinion du Robert ni de ses équipes. En savoir plus.