suer
définitions
suer
verbe
verbe intransitif
Faire suer. familier Fatiguer, embêter (qqn). Tu commences à me faire suer ! (➙ suant).
—
Se faire suer : s'ennuyer.
Cuisine Faire suer des légumes, leur faire rendre de l'eau.
verbe transitif
Rendre par les pores de la peau.
—
locution Suer sang et eau : faire de grands efforts, se donner beaucoup de peine.
conjugaison
actif
indicatif
présent
je sue
tu sues
il sue / elle sue
nous suons
vous suez
ils suent / elles suent
imparfait
je suais
tu suais
il suait / elle suait
nous suions
vous suiez
ils suaient / elles suaient
passé simple
je suai
tu suas
il sua / elle sua
nous suâmes
vous suâtes
ils suèrent / elles suèrent
futur simple
je suerai
tu sueras
il suera / elle suera
nous suerons
vous suerez
ils sueront / elles sueront
synonymes
verbe intransitif
transpirer, être en eau, être en nage, n'avoir plus un poil de sec (familier)
exemples
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En savoir plus.
Je m'en vais faire suer mes mains ; et pour l'équinoxe, si vous saviez l'émotion qui arrive quand ce grand mouvement se fait, vous reviendriez de vos erreurs.Madame de Sévigné (1626-1696)
L'humidité des soirs montait de la mer, faisait suer les pierres, le garde-fou, et ramenait des cernes blanchâtres sur les vareuses.Marc Elder (1884-1933)
Mais il faut pour cela suer ferme sur l'aviron, et acquérir, comme on dit, du cal aux mains.Gustave Flaubert (1821-1880)
Tout cela, en réalité, rendait ces intrigues et ces carnages assez difficiles, et la papauté n'eut pas beaucoup à suer.Jules Michelet (1798-1874)
Ces grimaces font suer déjà quand ça se passe dans la haute ; je vous demande un peu l'effet que ça fait dans un conseil de douze bons paysans !Eugène Le Roy (1836-1907)
Lui aussi a dû plusieurs fois pousser à la roue et suer, pour faire avancer sa voiture embourbée.Pierre Duchaussois (1878-1940)
On a un peu de mal de tête et de cœur ; soudain on se met à suer.Jean Marie Dargaud (1800-1866)
En voilà un qui a su faire suer ses confrères pour arriver à la position qu'il a !Oscar Méténier (1859-1913)
Vous verrez peut-être bientôt par vous-même ce que coûte un écu quand il faut le suer.Honoré de Balzac (1799-1850)
Il ne s'habituait pas à cette chair de sa chair, qui lui semblait toujours suer son impureté d'homme.Émile Zola (1840-1902)
Il était près de dix heures, et l'on déjeuna dans un coin frais, avant de se remettre à suer au fond de la taille.Émile Zola (1840-1902)
Adieu ; je vais changer de tout (il s'agit de vêtements, et non de sentiments) ; cette sacrée ouverture m'a fait suer à torrents et je suis tout trempé.Hector Berlioz (1803-1869)
Ne sachant que faire de mes yeux, je les fis suer une troisième fois, et ce fut avec succès.Pierre Duchaussois (1878-1940)
Ces bûches avoient trempé dans l'eau, de sorte que le fagot qu'on mettoit dessous brûloit tout seul et ne faisoit que les faire suer seulement.Gédéon Tallemant des Réaux (1619-1690)
Il s'était inquiété tout de suite, en voyant le cabaretier pâlir, suffoquer, suer à grosses gouttes froides.Émile Zola (1840-1902)
Pour lors mon père était d'une nature telle, avec votre permission, que quand il pouvait venir à suer il était guéri.Nicolaas Beets (1814-1903), traduction Léon Wocquier (1821-1864)
Quand on les touche, on sent les cordages, les ponts et les voiles suer à grosses gouttes.Marc Elder (1884-1933)
Il eut beau s'escrimer et suer pendant une heure, la damnée tente ne s'ouvrit pas....Alphonse Daudet (1840-1897)
Les sauvages, souffrant de me voir souffrir, me conseillèrent de des faire suer sur de l'eau chaude dans laquelle on aurait infusé une poignée de thé.Pierre Duchaussois (1878-1940)
De cette façon on fait suer des pièces de cinquante centimes à de pauvres sarcophages de granit qui n'en peuvent mais.Victor Hugo (1802-1885)
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définition ancienne (17e siècle)
Ces définitions sont issues du Dictionnaire universel de Furetière, publié en 1690. Il convient de les replacer dans le contexte historique et sociétal dans lequel elles ont été rédigées.
En savoir plus.
Définition de « SUER » v. n. & quelquefois actif.
Pousser quelque humeur au dehors du corps par les pores. Les Ouvriers qui travaillent par la chaleur suent à grosses gouttes. Ce malade suë, c'est bon signe. Ce pauvre homme suoit d'ahan, de fatigue. SUER, se dit aussi de cette provocation de sueur qui se fait exprés. Il est allé joüer à la paume pour se faire suer & frotter. On l'a mis sous l'archet pour le faire suer. Quand on dit absolument, qu'un homme a sué, on entend qu'il a été pensé de la verole, quoy qu'il y ait long-temps qu'on ne fasse plus suer pour en guerir ; & on disoit en ce sens, qu'on avoit fait un voyage en Suede. SUER, se dit aussi en parlant des humeurs qui sont attachées à la superficie des corps. Les murailles suent pendant le degel, ou le brouillard. Les Payens prenoient pour prodige, quand leurs Idoles suoient. On dit aussi, qu'on fait suer des marrons, des truffes, & autres mets, quand aprés avoir bouilli, on les couvre pour les faire exhaler leur humidité. SUER, se dit figurément en Morale, du travail & de l'affliction d'esprit, d'une grande application à quelque chose. JESUS-CHRIST sua sang & eau dans le jardin des Olives la veille de sa passion. Cet Ingenieur a sué sang & eau pour trouver cette machine. Il a bien fallu suer, se tourmenter, pour amasser tant de bien. On dit qu'on a fait suer un homme, quand on luy a fait une grande peur, quand on luy a demandé de l'argent.