armer s'armer
définition
Définition de
armer
verbe transitif
Pourvoir d'armes. Armer les recrues.
Garnir d'une sorte d'armure ou d'armature. Armer le béton.
Marine Armer un navire, l'équiper, le pourvoir de tout ce qu'il faut pour prendre la mer (➙ armateur ; armement, gréement).
Rendre (une arme à feu) prête à tirer.
Tendre le ressort de (un mécanisme de déclenchement). Armer un appareil photo (l'obturateur).
conjugaison
Conjugaison du verbe armer
actif
indicatif
présent
j'arme
tu armes
il arme / elle arme
nous armons
vous armez
ils arment / elles arment
imparfait
j'armais
tu armais
il armait / elle armait
nous armions
vous armiez
ils armaient / elles armaient
passé simple
j'armai
tu armas
il arma / elle arma
nous armâmes
vous armâtes
ils armèrent / elles armèrent
futur simple
j'armerai
tu armeras
il armera / elle armera
nous armerons
vous armerez
ils armeront / elles armeront
synonymes
Dictionnaire universel de Furetière (1690)
Définition ancienne de ARMER v. act.
Fournir un soldat d'armes convenables pour le combat. Il a cousté tant à ce Capitaine pour armer sa Compagnie. On le dit aussi au passif. Cet Officier s'étoit armé de toutes ses armes pour aller à cette attaque ; il étoit armé de pied en cap. quand le peuple s'arme, il faut craindre la sedition. ARMER, absolument, signifie, Lever des soldats pour faire une armée. On arme dans l'Europe de tous côtés. Il signifie encore, Donner un sujet de s'armer. L'interest de la Religion a fait armer toute l'Allemagne. En termes de Marine, Armer un vaisseau, signifie, l'équipper de toutes les choses necessaires, comme vivres, munitions, soldats, matelots, pour voyager, & pour combattre. ARMER, se dit aussi figurément en Morale, & signifie, Se munir, se preparer contre les injures de l'air, ou de la fortune. Il s'est armé contre le froid, pour dire, Il a pris des habits de drap ou de fourrures. il faut s'armer de constance dans les afflictions. on s'arme du signe de la croix contre les tentations de l'Esprit malin. il faut s'armer de bonnes pieces, quand on plaide contre un homme puissant. ARMER, se dit aussi en parlant d'une pierre d'aimant qu'on enchasse dans du fer, ou qu'on met dans de la limaille, & qu'on suspend selon ses poles pour luy conserver sa vertu. On dit aussi, qu'une massuë est armée de pointes de fer ; qu'une poutre est armée de plusieurs bandes de fer, pour dire, soûtenuë & fortifiée ; qu'une cloison est armée de lattes, pour dire, qu'elle est lattée ou contrelattée. ARMER, en termes de Manege, se dit d'un cheval qui se veut deffendre contre le mors, & qui pour cela courbe son encolure jusqu'à appuyer les branches de la bride contre son poitrail pour deffendre ses barres & sa bouche, & ne pas obeïr. On dit aussi, qu'il s'arme des levres, quand il couvre ses barres avec ses levres, afin de rendre l'appuy du mors plus sourd & moins sensible. On dit aussi, que la levre arme la barre, pour dire, qu'elle la couvre. ARMÉ, ÉE. part. Il a les significations de son verbe. On dit aussi d'un vaisseau, qu'il est armé en guerre, armé en course, pour dire, qu'il est équippé pour la guerre, ou pour la course ; qu'un Prince est demeuré armé, pour dire, qu'il n'a point licentié ses troupes aprés la paix ; & d'un Cavalier, qu'il est armé à crû, pesamment ; legerement armé, ou armé à la legere. armé de constance, de griffes, de dents. On dit aussi des poissons, qu'ils sont armés, pour dire, qu'ils sont couverts d'écailles. On dit à la chasse, qu'un chien est armé, quand il est couvert pour attaquer un sanglier. ARMÉ, en termes de Blason, se dit des animaux à quatre pieds, & des dragons, en parlant de leurs ongles, de leurs dents, & des autres parties que la nature leur a donné pour deffenses. Le lyon se blasonne armé, lors que ses ongles sont d'un autre émail que celuy de son corps. On le dit aussi de la deffense d'un sanglier. On le dit aussi des griffons, des aigles, & même des flesches, & autres armes dont les pointes sont d'autre émail que le fust. On dit proverbialement d'un poltron, qu'il est armé jusqu'aux dents.
Ces définitions du XVIIe siècle, qui montrent l'évolution de la langue et de l'orthographe françaises au cours des siècles, doivent être replacées dans le contexte historique et sociétal dans lequel elles ont été rédigées. Elles ne reflètent pas l'opinion du Robert ni de ses équipes. En savoir plus.