gourme gourmé
Définition
Définition de
gourme
nom féminin
Maladie de peau au visage, au cuir chevelu. ➙ impétigo.
Maladie du cheval, inflammation des voies respiratoires.
locution, au figuré Jeter sa gourme : en parlant d'un jeune homme, faire ses premières frasques.
Synonymes
Synonymes de gourmé, gourmée adjectif
affecté, apprêté, cérémonieux, compassé, empesé, grave, guindé, important, pincé, prétentieux
Exemples
Phrases avec le mot gourme
Il y a apparence que c'est par une fausse gourme.Histoire & Sociétés Rurales, 2009, Fulgence Delleaux (Cairn.info)
N'était-ce qu'un péché de première jeunesse, l'exubérance passagère d'un enfant qui jette sa gourme avant de « se ranger » ?Paul Thureau-Dangin (1837-1913)
Il n'avait pas fini de jeter sa gourme, mais cela ne pouvait plus tarder beaucoup.William Makepeace Thackeray (1811-1863), traduction Georges Guiffrey (1827-1887)
C'était en vérité la révolte du fils modèle qui jetait sa gourme.Revue d'Histoire Littéraire de la France, 2002, Frank Lestringant (Cairn.info)
Toujours est-il que les autorités s'efforcent de garantir la qualité de la viande vendue : inlassablement, les statuts répètent l'interdiction de vendre des chairs gramignosae, présentant des gourmes, ou morticinae.Histoire urbaine, 2006, Fabien Faugeron (Cairn.info)
C'est une gourme que j'ai jetée, et dont je me crois et me félicite d'être parfaitement guéri.Denis Diderot (1713-1784)
Aujourd'hui, ce perfectionniste dans l'âme semble avoir définitivement jeté sa gourme pour pratiquer le cinéma comme une ascèse.La pensée de midi, 2010, Jeanne Baumberger (Cairn.info)
Dans ce trou, noir, vingt cathédrales s'y emboîteraient et il y aurait encore un espace entre la pointe des flèches et la gourme du sommet.Les temps modernes, 2006, Jacques Lanzmann (Cairn.info)
Ce fut sa manière de jeter sa gourme.Gabriel Monod (1844-1912)
Je n'ai pas mis d'eau dans mon vin, j'ai mis du vin dans mon eau ; je n'ai pas jeté ma gourme, j'ai jeté mes frusques.Jules Vallès (1832-1885)
Sa jeunesse révolue, loin de s'assagir, il a persisté à jeter sa gourme.Tumultes, 2013, Omar Merzoug (Cairn.info)
Ils s'en prennent donc aux petits paysans et y passent leur gourme.La Revue des Sciences de Gestion, 2009, Louis B. Ferguson (Cairn.info)
Jeter la gourme du cœur, c'est tromper des jeunes filles, perdre leur avenir, pratiquer l'adultère, entretenir des lorettes, fréquenter le lupanar.Jenny d'Héricourt (1809-1875)
Je ne parle pas de ceux qui recommencent ces sottises toute leur vie ; – ce ne sont plus des gourmes : c'est la teigne.Alphonse Karr (1808-1890)
Pourquoi donc alors, quand l'enfant est devenu jeune homme, dites-vous : il faut que les jeunes gens jettent la gourme du cœur ?Jenny d'Héricourt (1809-1875)
Sa raison mûrissait, il avait jeté la gourme de ses rancunes.Émile Zola (1840-1902)
Il n'a plus de gourme à jeter : c'est évacué depuis longtemps.Albert Cim (1845-1924)
Le « nouveau jeu », c'est une gourme qu'on jette, et cela ne tire pas à conséquence.Jules Lemaître (1853-1914)
Elles n'en seront que de meilleures épouses, leur gourme jetée.Victor Margueritte (1866-1942)
Et si tu voyais le ton qu'il a déjà, toute la gourme imbécile d'un bourgeois qui se range !Émile Zola (1840-1902)
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Phrases avec le mot gourmé
L'effet d'accumulation annule la laideur gourmée ou naïve de ces objets.Commentaire, 2015, Philippe Meyer (Cairn.info)
Le caractère des habitants est plus liant, moins gourmé, et l'on se sent au milieu d'eux plus vite chez soi.Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879)
Le goût a repoussé le gourmé dans le ton tragique, l'affectation dans la comédie.Claire-Élisabeth-Jeanne Gravier de Vergennes Rémusat (1780-1821)
Généralement on s'en fait une fausse idée ; on croit que, soumise aux exigences d'une inflexible étiquette, elle était gourmée et solennelle.Jules Rostaing (1824-?)
Elle était suivie d'un monsieur, de physique vulgaire, de maintien gourmé, à l'air infiniment snob.Gyp (1849-1932)
Ce sont les sophistes qui apparaissent comme des petits-bourgeois gourmés s'effarouchant de la vulgarité de tel ou tel objet.Les temps modernes, 2008, Michèle Le Dœuff (Cairn.info)
Tout est en relief, un rire franc succède à ces airs gourmés qui, dans le monde, attristent les plus jolies figures.Honoré de Balzac (1799-1850)
Le chevrier, non moins las de gourmer que d'être gourmé, le lâcha aussitôt.Miguel de Cervantès Saavedra (1547-1616), traduction Charles Furne (1794-1859)
Sa science encyclopédique n'avait rien de pédantesque, d'officiel et de gourmé.Edmond Biré (1829-1907)
Sous prétexte de mésusage, faut-il donc proscrire ce terme et les travaux qui s'y rapportent, comme le font quelques chercheurs gourmés ?Hermès, 2018, Brigitte Munier (Cairn.info)
Je n'avais pas encore l'honneur de connaître monsieur, débita le valet toujours gourmé.Eugène Chavette (1827-1902)
Le juge, jeune robin fat et gourmé, m'adresse les questions d'usage sur mes nom, prénoms, âge, demeure.François-René de Chateaubriand (1768-1848)
Lestoc était raide comme un piquet, hautain, gourmé ; impossible de le dérider.Victor Cherbuliez (1829-1899)
Puis, changeant de manières, il salua un monsieur décoré, gourmé, avec favoris et cravate blanche.Gustave Flaubert (1821-1880)
Peut-être, pensèrent-elles également avoir trouvé le moyen d'en finir avec cette image de peuple froid et gourmé, répandue en ce temps-là ?Guerres mondiales et conflits contemporains, 2004, Frank Tison (Cairn.info)
Le mobilier qui garnit ces hôtels renfrognés est raide et gourmé.Albert Robida (1848-1926)
Le bel ambassadeur qui, jadis, se faisait un devoir de se signaler par une grâce et une afféterie toutes mondaines, était devenu sec et gourmé.Henri Welschinger (1846-1919)
Le vrai talent est toujours bon enfant et candide, ouvert, point gourmé ; chez lui, l'épigramme caresse l'esprit, et ne vise jamais l'amour-propre.Honoré de Balzac (1799-1850)
Il n'avait plus son air roide, son air gourmé de jadis, mais un air affable, révélant bien que la situation n'était plus la même.Guy de Maupassant (1850-1893)
Je voudrais faire comme eux, je sens que je suis impossible ; j'ai l'air plus gourmé, à mesure que je m'efforce d'être plus libre.Jacques-Émile Blanche (1861-1942)
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Dictionnaire universel de Furetière (1690)
Définition ancienne de GOURME s. f.
Mauvaise humeur & corrompuë qui sort du corps des enfans. Ce n'est pas un mauvais signe, quand les enfants sont galeux, il faut qu'ils jettent leur gourme. GOURME, se dit aussi des humeurs impures qui se forment dans les corps des jeunes poulains, & dont la suppuration se fait par les naseaux & par des glandes qui sont situées entre les deux os de la ganache. La fausse gourme, est celle qui vient aux vieux chevaux qui n'ont pas bien jetté leur gourme. On dit figurément des jeunes gens qui entrent dans le monde, & qui ne sçavent pas encore vivre, qu'ils n'ont pas encore jetté leur gourme.
Ces définitions du XVIIe siècle, qui montrent l'évolution
de la langue et de l'orthographe françaises au cours des siècles,
doivent être replacées dans le contexte historique et sociétal dans
lequel elles ont été rédigées. Elles ne reflètent pas l’opinion du
Robert ni de ses équipes.
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