si SI Si
définition
Définition de
si
conjonction et nom masculin invariable devient s' devant il, ils
(hypothétique)
Introduit soit une condition (à laquelle correspond une conséquence dans la principale), soit une simple supposition ou éventualité. ➙ au cas où. Si tu lui en parlais, elle accepterait peut-être. Si j'avais su, je ne serais pas venu. Est-ce que tu viendras ? Si oui, préviens-moi à l'avance.
(en corrélation avec une proposition implicite) Et si ça tourne mal ?
(souhait, regret) Si seulement, si au moins je pouvais me reposer ! Si j'avais su !
(dans des locutions) Si on veut. Si on peut dire. Si je ne me trompe.
nom masculin invariable Hypothèse, supposition. locution proverbiale Avec des si, on mettrait Paris dans une bouteille.
Voir aussi :Conjonctions de subordinationMot-phraseÉlision
Définition de
si
adverbe
vieux Ainsi.
littéraire, vieux Si fait : mais oui.
S'emploie pour « oui », en réponse à une phrase négative. Tu n'iras pas. — Si !
Mais si ! Que si !
Elle ne viendra pas, moi si.
(exprime l'intensité)
(avec une consécutive) Il parla si fort qu'elle sursauta.
Si bien que locution conjonctive : de sorte que. Tant* et si bien que…
synonymes
Synonymes de si conjonction
au sens de au cas où
au sens de à condition que
Dictionnaire universel de Furetière (1690)
Définition ancienne de SI Preposition, ou conjonction conditionelle & dubitative.
Si le ciel tomboit, il y auroit bien des aloüettes prises. On ne sçauroit faire boire un asne, s'il n'a soif. Nous verrons cela mardy, s'il fait chaud. Si ce n'étoit vostre respect. Cela ne reüssira pas, si Dieu n'y met la main. Il ne sera rien de ce marché, si vous ne voulez. Faut-il demander s'il est jour en plein midy ? Si tant est que vous m'aimiez. SI, se dit aussi d'une alternative qu'on offre. On l'a condamné à deguerpir, si mieux il n'aimoit payer la dette. SI, signifie encore, Partant, dans cette formule d'Edits & de Chancelerie, Si donnons en mandement : c'est par où commencent les commissions apposées à la fin des Lettres. On dit encore, Si faut-il enfin conclurre, terminer cette affaire. On dit aussi au Palais, Si que, Si bien que, pour dire, Tellement que, enfin, pour conclusion. SI, se dit adverbialement pour comparer, augmenter, ou affirmer. Cet Auteur deschoit, ses derniers ouvrages ne sont pas si beaux que les premiers. Cet homme est si saoul qu'il creve. Il est si vain, qu'il ne saluë personne. Il est si contrariant, qu'il dit toûjours que si, que non ; si un gage que non, il gagera que si. Si est-ce pourtant que cela a de grandes apparences. Cela n'est pas si seur que vous pensez. Vous ne croyez pas cela ; si fait bien moy. Si faut-il que j'en gouste. Il y a bien des gens de mon advis, & si ce ne sont pas des sots. Vous n'aimez pas la Comedie ; si fait bien moy. SI, est quelquefois subst. Je vous ay vendu ce cheval à tel si, à telle condition que je le reprendray, si vous y trouvez quelque si, quelque defaut. Ne me parlez jamais d'un si, d'un car, ni d'un mais. Cet homme barguigne trop, il met trop de si & de car, trop de conditions en ce contract. SI, subst. masc. en termes de Musique, est une septiéme notte de Musique adjoustée depuis peu par un nommé le Maire aux six anciennes nottes inventées par Gui Aretin, Ut, re, mi, fa, sol, la, si, par le moyen de laquelle on evite l'embarras de l'ancienne gamme, qui se faisoit de b mol en nature, & de nature en b quarre. La jalousie des hommes est si grande, que trente ans durant le Maire a presché aux Musiciens de se servir de sa methode, & pas un ne l'a voulu faire : si-tost qu'il a été mort, ils l'ont tous suivie.
Ces définitions du XVIIe siècle, qui montrent l'évolution de la langue et de l'orthographe françaises au cours des siècles, doivent être replacées dans le contexte historique et sociétal dans lequel elles ont été rédigées. Elles ne reflètent pas l'opinion du Robert ni de ses équipes. En savoir plus.