tuyau
définition
Définition de
tuyau
nom masculin
Conduit à section circulaire destiné à faire passer un liquide, un gaz. ➙ canalisation, conduite, tube ; tuyère. Tuyau d'arrosage, d'incendie. Tuyau d'échappement d'une automobile. ➙ pot. Tuyau de cheminée, partie du conduit qui évacue la fumée. Tuyau de poêle, qui relie un poêle à une cheminée.
locution, familier Dans les tuyaux : en cours de réalisation.
Cylindre creux. Le tuyau d'une plume.
locution, familier Le tuyau de l'oreille : le conduit auditif.
Pli ornemental en forme de tube. Tissu plissé à gros tuyaux.
familier Information, indication confidentielle pour le succès d'une opération. ➙ renseignement. Avoir un bon tuyau aux courses.
synonymes
Synonymes de tuyau nom masculin
au sens de canalisation
au sens de drain
Dictionnaire universel de Furetière (1690)
Définition ancienne de TUYAU s. m.
Canal, conduit dans lequel se peuvent enfermer & escouler des choses liquides. Les eaux des fonteines se conduisent par des tuyaux de plomb, ou de fer de fonte. Les tuyaux ou corps des pompes sont de cuivre, ou de fer de fonte. On fait aussi des tuyaux de bois d'aulne percé, ou de poterie. Ce mot vient de tubellus, diminutif de tubus. Menage. TUYAU, en termes d'Organiste, se dit des canaux dans lesquels entre le vent, qui fait le son & l'harmonie de l'orgue. On en fait la plus-part d'estain, comme sont ceux de la montre ; quelques-uns de plomb, comme le nazard ; quelques-uns de leton, comme ceux à anche ; & plusieurs de bois, comme ceux du bourdon & des pedales. Le tuyau est composé de quatre parties. La premiere est son porte-vent, qui est fait en forme de cone renversé & tronqué, dont la base est le corps & l'ouverture du tuyau & de la languette ; & le sommet est ce qui entre dans le trou du sommier, par où le vent du soufflet se communique jusqu'à la languette. La seconde partie est le corps du tuyau. La troisiéme est la languette, qui est cette partie qui est taillée en bizeau ou en talus, qui s'incline du quart d'un angle droit vers le corps du tuyau. C'est elle qui couppe & fend le vent ; & est ainsi nommée, parce qu'elle sert de langue à la bouche des tuyaux pour les faire parler. Elle doit avoir le tiers de la hauteur de la bouche. La languette qui couvre le concave du demi-cylindre des tuyaux à anche s'appelle eschalotte. L'ouverture du tuyau qui donne libre entrée au vent s'appelle la bouche ou la lumiere. Elle doit avoir le quart de la largeur du tuyau, & aux tuyaux ouverts la cinquiéme partie. Le morceau de bois qui bouche le tuyau s'appelle tampon. On appelle oreilles, des petites lames de plomb qu'on soude aux costez des tuyaux bouchez, afin de les abaisser, ou de les relever, pour ouvrir ou ombrager leur bouche, & pour rendre les sons plus graves, ou plus aigus. On les appelle ainsi, parce qu'il semble qu'elles escoutent si les tuyaux sont d'accord. Il y a des tuyaux de quatre sortes. Les uns sont ouverts, les autres sont bouchez. Ceux-cy rendent les sons deux fois plus graves ou plus bas. Les tuyaux à anche sont de leton, avec une anche au milieu. Les tuyaux à cheminée sont des tuyaux bouchez, sur lesquels on applique un petit cylindre, dont la circonference est la quatriéme partie du tuyau. La hauteur d'un tuyau doit estre quadruple de sa largeur ou circonference. Quand les tuyaux sont longs, sans s'élargir en haut, on les appelle cromornes ; & quand ils s'eslargissent, on les nomme trompettes & clairons. On appelle noyau, la partie du tuyau d'orgue où l'on fait entrer l'anche avec son eschalote, ou bien l'endroit où il change de grosseur, comme il arrive au cromorne. Les plus grands tuyaux parlent plus aisément & avec moins de vent que les petits, parce que leurs bouches sont plus basses & plus estroites, & les trous de leurs pieds beaucoup moindres à proportion. TUYAU, en termes d'Architecture, se dit du canal & de l'ouverture de la cheminée par où la fumée s'escoule. On dit aussi le tuyau d'un retrait, celuy par où la matiere descend ; & on dit que les tuyaux sont crevez, quand la fumée ou les mauvaises odeurs s'eschappent par quelque ouverture. TUYAU de plume, est la partie creuse de la plume des oiseaux, qui sert à escrire. TUYAU de bled, est la tige qui porte le grain ; & on dit que le bled est en tuyau, quand l'herbe est cruë & commence à se noüer. On le dit aussi des autres grains.
Ces définitions du XVIIe siècle, qui montrent l'évolution de la langue et de l'orthographe françaises au cours des siècles, doivent être replacées dans le contexte historique et sociétal dans lequel elles ont été rédigées. Elles ne reflètent pas l'opinion du Robert ni de ses équipes. En savoir plus.