mortifier
définitions
mortifier
verbe transitif
Religion Soumettre (son corps, ses sens) à la mortification. Mortifier sa chair.
—
pronominal Elle se mortifiait.
Faire cruellement souffrir (qqn) dans son amour-propre. ➙ blesser, froisser, humilier. Votre mépris l'a mortifié (➙ mortifiant).
Cuisine Faisander légèrement.
—
Attendrir (la viande).
conjugaison
actif
indicatif
présent
je mortifie
tu mortifies
il mortifie / elle mortifie
nous mortifions
vous mortifiez
ils mortifient / elles mortifient
imparfait
je mortifiais
tu mortifiais
il mortifiait / elle mortifiait
nous mortifiions
vous mortifiiez
ils mortifiaient / elles mortifiaient
passé simple
je mortifiai
tu mortifias
il mortifia / elle mortifia
nous mortifiâmes
vous mortifiâtes
ils mortifièrent / elles mortifièrent
futur simple
je mortifierai
tu mortifieras
il mortifiera / elle mortifiera
nous mortifierons
vous mortifierez
ils mortifieront / elles mortifieront
synonymes
exemples
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Ces chers messieurs, que le ciel bénisse, m'ont tout à fait coupé l'appétit, et voilà que je jeûnerai ce soir, moi qui ne songeais pas à me mortifier !George Sand (1804-1876)
Je les mis ensuite mortifier dans le vinaigre de miel, afin de les rendre plus durables, et en même temps afin d'obtenir une fourrure plus épaisse.Johann David Wyss (1743-1818), traduction Isabelle de Montolieu (1751-1832)
Elle m'en a parlé diverses fois et d'être soigneuse de mortifier mon esprit et mes sens en leur retranchant leurs plaisirs superflus.Victor Cousin (1792-1867)
Les pénitences infligées pour les péchés commis étaient longues : il fallait jeûner et se mortifier pendant des mois et des années.Jean Jules Jusserand (1855-1932)
En voyage d'hiver, il ne faut pas songer à se mortifier, en se privant de nourriture.Pierre Duchaussois (1878-1940)
Il avait espéré mortifier le sage, ou du moins éveiller sa colère philosophique, à propos d'un tapis gâté ; – mais l'abeille attique fut assez consolée par sa propre repartie.George Gordon Byron (1788-1824), traduction Paulin Paris (1800-1881)
Plus encore, tout ce qui venait de la cour était de nature à le mortifier.Joseph de Bonnefoux (1782-1855)
Medora trouva pourtant moyen d'essayer, à mots couverts, de me mortifier encore ; mais j'avais repris assez d'empire sur moi-même pour faire semblant de ne plus comprendre.George Sand (1804-1876)
Vous paraissez avoir du plaisir à me revoir ; c'est sans doute pour vous mortifier que vous vous en êtes imposé la privation depuis vingt-quatre heures que vous êtes ici.Victor Hugo (1802-1885)
Tout est mis en œuvre, semble-t-il, pour la mortifier dans son grand don, qui est celui de créer de nouvelles vies.Europarl
J'inventai de me mortifier et d'éteindre l'ardeur de mes pensées en me soumettant a une claustration volontaire.George Sand (1804-1876)
Les seules mortifications que l'on m'accordait consistaient à mortifier mon amour-propre ; ce qui me faisait plus de bien que les pénitences corporelles.Sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897)
Profitons de l'occasion, & pour mortifier les autres ne nous interdisons pas le plaisir : sa fleur ne dure qu'un jour ; insensé qui la laisse périr sans en avoir éprouvé les douceurs.Claude Godard d'Aucour (1716-1795)
Quand je parle avec une novice, je veille à me mortifier, j'évite de lui adresser des questions qui satisferaient ma curiosité.Sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897)
Ils ne veulent point, pour mortifier son orgueil, que son ombre se mêle parmi eux.Alain-René Le Sage (1668-1747)
Fût-ce pas sa mere, qui, parlant de ce qu'on laissoit trop fortifier les huguenots, dit au maire : monsieur, monsieur, il ne faudroit pas tant laisser mortifier ces gens-là.François Béroalde de Verville (1556-1626)
Quant aux atroces préceptes qu'on lui attribuait, il n'était coupable que d'avoir employé une expression amphibologique, en disant abuser de la chair dans le sens de mortifier la chair.Paul Lacroix (1806-1884)
Comme beaucoup de sots, il abusait de sa position pour mortifier ses inférieurs, et se dédommageait sur eux des sarcasmes que ses égaux ne lui épargnaient guère.Antoine-Vincent Arnault (1766-1834)
On assure encore que, malgré son origine, il échappa à cette princesse de mortifier l'amour-propre allemand, par des comparaisons peu mesurées, entre son ancienne et sa nouvelle patrie.Philippe-Paul de Ségur (1780-1873)
Je ne prétends point par là ravaler les autres gouvernements, ni dire que cette liberté politique extrême doive mortifier ceux qui n'en ont qu'une modérée.Montesquieu (1689-1755)
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définition ancienne (17e siècle)
Ces définitions sont issues du Dictionnaire universel de Furetière,
publié en 1690. Il convient de les replacer dans le contexte historique
et sociétal dans lequel elles ont été rédigées.
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Définition de « MORTIFIER » verb. act.
Alterer un corps naturel, le rendre plus tendre, plus mol. On mortifie la chair en la frappant avec un baston, en la laissant à l'air à demi pourrir. On mortifie les drogues par infusion. Les Chirurgiens mortifient, endorment les membres. MORTIFIER, se dit figurément en Morale. La regle des Chartreux est fort austere, ils se mortifient estrangement le corps. La haire, le cilice mortifient la chair, appaisent l'ardeur des passions. MORTIFIER, signifie aussi, recevoir quelque honte, quelque desplaisir. Quand on descouvre l'hypocrisie d'un cagot, cela le mortifie beaucoup. Ce Banquier a esté bien mortifié, quand il a trouvé qu'on luy avoit volé l'argent de sa quaisse. MORTIFIÉ, ÉE. part. pass. & adj.