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mouiller se mouiller

Définition

Définition de mouiller ​​​ verbe transitif

Imbiber, mettre en contact avec de l'eau, avec un liquide très fluide. ➙ arroser, humecter, inonder, tremper. Mouiller un linge, une serviette. Mouiller son doigt de salive. locution Mouiller sa chemise, ne pas se ménager, dans le travail. Mouiller sa culotte : uriner ; au figuré avoir peur.
Étendre d'eau (un liquide). ➙ couper, diluer. Mouiller une sauce.
Marine Mettre à l'eau. Mouiller l'ancre. sans complément Ce paquebot mouille en grande rade. Immerger (des mines).
Mouiller une consonne, l'articuler en rapprochant la langue du palais comme pour émettre le son [j].
au figuré et familier Compromettre (qqn). Il est mouillé jusqu'au cou.

Définition de mouiller (se) ​​​ verbe pronominal

S'imbiber d'eau (ou d'un liquide très fluide), entrer en contact avec l'eau, entrer dans l'eau. Ils se sont mouillés en sortant sans parapluie.
familier Se compromettre, prendre des risques. Elle ne veut pas se mouiller.

Conjugaison

Conjugaison du verbe mouiller

actif

indicatif
présent

je mouille

tu mouilles

il mouille / elle mouille

nous mouillons

vous mouillez

ils mouillent / elles mouillent

imparfait

je mouillais

tu mouillais

il mouillait / elle mouillait

nous mouillions

vous mouilliez

ils mouillaient / elles mouillaient

passé simple

je mouillai

tu mouillas

il mouilla / elle mouilla

nous mouillâmes

vous mouillâtes

ils mouillèrent / elles mouillèrent

futur simple

je mouillerai

tu mouilleras

il mouillera / elle mouillera

nous mouillerons

vous mouillerez

ils mouilleront / elles mouilleront

Synonymes

Synonymes de mouiller

verbe transitif

humecter, arroser, asperger, baigner, éclabousser, embuer, humidifier, imbiber, inonder, tremper

tremper, doucher (familier), rincer (familier), saucer (familier)

diluer, couper, étendre (d'eau), baptiser (familier)

[familier] compromettre, impliquer

verbe intransitif

jeter l'ancre, faire escale

Synonymes de se mouiller verbe pronominal

s'embuer, s'humecter, se tremper

[familier] se compromettre

Dictionnaire universel de Furetière (1690)

Définition ancienne de MOUILLER v. act.

Tremper quelque chose dans l'eau, l'abreuver, l'arrouser de quelque liqueur. Il ne faut pas aller à la pesche, quand on a peur d'estre mouillé, il est comme les chats, il a peur de se mouiller la pate. La petite pluye mouille & penestre les habits. Le brouillard mouille les cheveux. La rosée mouille & brusle les souliers. On mouille les cuirs pour les corroyer, le papier pour le coller. Les Fonteniers prennent plaisir à mouiller, à faire mouiller les valets dans les grottes. On dit aussi, mouiller son pain au pot, le mouiller dans le vin, pour dire, l'y tremper. On dit aussi d'un homme qui pleure, qu'il a les yeux, les jouës mouillées : Ce mot vient du Latin molliare & Mollire. Menage.
 
MOUILLER, en termes de Marine signifie, jetter l'ancre. Il faut mouiller en telle rade pour attendre le vent. Mouiller en crouppiere, c'est jetter un ancre du costé de la pouppe pour maintenir les ancres de l'avant, & en empêcher que le vaisseau ne se tourmente. Mouiller en patte d'oye, s'est jetter trois ancres en triangles en patte d'oye, l'une à l'avant, & les deux autres à droit & à gauche : ce qui se fait de gros temps. On dit autrement, donner fonds, estre sur le fer, rendre le bord. On dit aussi que la mer Mediterranée mouille la costé de l'Afrique, que le Penée mouille, abreuve les plaines de la Thessalie.
 
MOUILLER, signifie aussi parmy les beuveurs, Boire. Il y a long-temps que je file, il faut mouiller. La chanson dit, lorsque je mouille, mouille, mouille. On dit aussi, il n'a fait que mouiller ses levres, pour dire, taster du vin.
 
MOUILLER, en termes de Grammaire, se dit d'une prononciation grasse & douce, comme celle des deux L. L. quand elles suivent un j. tant en François qu'en Espagnol. Ainsi on prononce ce mot, mouiller, comme s'il y avoit mouillier ; vermillon, comme s'il y avoit vermillion ; llamar, comme s'il y avoit, lliamar. Et en Italien Gli, comme s'il y avoit, lli.
 
MOUILLÉ, ÉE. part. Il se dit proverbialement en ces phrases. Se couvrir d'un drap mouillé, pour dire, Alleguer une meschante excuse, qui aggrave la faute, au lieu de la rendre plus pardonnable. Il y a un jeu d'enfant qu'on appelle au doit mouillé, quand on propose à deviner le doit qu'on a mouillé secretement. On dit aussi pour mespriser une estoffe, & dire qu'elle ne durera rien, que c'est du papier mouillé. On dit aussi,
 
De Pavé sec & bois mouillé,
 
Libera nos Dominé, Pour dire, qu'ils sont glissans & dangereux.
Ces définitions du XVIIe siècle, qui montrent l'évolution de la langue et de l'orthographe françaises au cours des siècles, doivent être replacées dans le contexte historique et sociétal dans lequel elles ont été rédigées. Elles ne reflètent pas l’opinion du Robert ni de ses équipes. En savoir plus.