Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 approchent à grands pas ! Que ce soit en lisant la presse ou en écoutant les commentateurs, cette grande manifestation sportive internationale sera sans nul doute l’occasion de redécouvrir un vocabulaire foisonnant. À vos marques, prêts… c’est parti pour un top 10 qui, à défaut de vous faire transpirer, ne manquera pas de raviver votre flamme olympique !
10. Olympique
Direction la Grèce antique ! Olympique tire son origine du nom grec de la ville d’Olympie, célèbre pour son sanctuaire religieux dédié à Zeus, dieu des cieux et maître de l’Olympe. Principalement employé dans la locution Jeux olympiques, l’adjectif a tout d’abord qualifié les jeux antiques qui se déroulaient à côté d’Olympie, tous les quatre ans. À la fin du XIXe siècle, lors de la création de compétitions sportives internationales à l’initiative de Pierre de Coubertin, olympique a pris son sens moderne de « relatif aux compétitions et aux grandes rencontres sportives appelées Jeux olympiques », que l’on retrouve, par exemple, dans l’expression figurée forme olympique « forme digne de celle d’un champion olympique ». Quant au nom dérivé olympisme, il désigne l’ensemble des statuts qui réglementent l’organisation et le déroulement des Jeux.
9. Paralympique
L'adjectif paralympique est un emprunt au mot-valise anglais Paralympics, formé à partir de paraplegic et Olympics, qui signifie donc littéralement « Jeux olympiques pour paraplégiques ». En français, le préfixe para- a servi à former des noms de sports pratiqués par des personnes en situation de handicap (paraathlétisme, paraaviron, parabadminton, parajudo…), regroupés sous le terme parasport, ainsi que les mots désignant les pratiquants de ces disciplines (parasportif, paraathlète, parabadiste, parajudoka…). Le mot parasport est aujourd’hui privilégié au sein du monde paralympique car son sens englobe toutes les formes de handicap, contrairement à handisport, qui concerne seulement le handicap physique ou sensoriel, et sport adapté, qui concerne seulement le handicap mental ou psychique.
8. Flamme
Tirant son origine du latin flamma « flamme, feu », flamme désigne le phénomène lumineux produit par une substance ou un mélange gazeux en combustion (la flamme d’une bougie). Le mot peut également être synonyme de « feu », notamment au pluriel, flammes prenant alors souvent le sens d’« incendie » (périr par les flammes, maison en flammes). Le mot a enfin de nombreux emplois figurés qui évoquent notamment la violence et la colère (descendre quelqu’un en flammes, jeter feu et flammes), l’ardeur et la passion (être tout feu tout flamme, la flamme qui l’anime) ou encore l’amour (déclarer sa flamme). Si la locution flamme olympique désigne d’abord une réalité concrète, à savoir une torche allumée et destinée à embraser la vasque du stade olympique, elle revêt également un sens symbolique en faisant écho à des valeurs de paix, d’unité et de sportivité.
7. Athlète
La parade des nations est toujours un temps fort de la cérémonie d’ouverture ! Ces athlètes qui défilent, pays par pays, ne sont pas sans rappeler les lutteurs qui combattaient lors des jeux publics dans l’Antiquité. En effet, athlète tire son origine du grec athlêtes « celui qui s’exerce à la lutte ». Dans le contexte antique, athlète désigne de manière plus élargie celui qui s’adonne à une pratique gymnique (lutte, course, saut, disque, javelot). À la fin du XIXe siècle, le mot prend son sens moderne « personne qui pratique un exercice sportif », avec une idée de compétition, et commence à s’employer également au féminin (une athlète). S’ajoute le sens de « personne qui pratique l’athlétisme » parallèlement à la diffusion de cette discipline. Mais être un athlète, ce n’est pas forcément accomplir des prouesses sportives, c’est aussi avoir une force apparente et une musculature bien dessinée !
6. Champion, championne
Saviez-vous que le mot champion nous venait du vocabulaire guerrier du Moyen Âge ? En effet, champion a d’abord désigné celui qui combattait en tournoi, en duel, pour soutenir une cause. Parce que le combat était réservé aux hommes, le mot n’existait alors qu’au masculin. Par extension de sens, champion désigne ensuite, à partir du XVIe siècle, le défenseur attitré d’une cause (ex. : se faire le champion de la liberté). La forme féminine apparaît alors (ex. : la championne des droits des femmes). Mais ce n’est qu’au XIXe siècle, sans doute sous l'influence de l’anglais, qu’il prend le sens d’« athlète qui remporte une épreuve sportive ». Et si vous n’êtes pas sportif, sachez qu’aujourd’hui, vous pouvez aussi être champion d’échecs, de pâtisserie… ou même d’orthographe !
5. Prouesse
Le champion est celui qui accomplit des prouesses. Or, le mot prouesse nous ramène, lui aussi, au Moyen Âge ! En effet, il est issu de l’adjectif preux, qui signifie « brave, vaillant », et que l’on retrouve presque uniquement dans la locution… preux chevalier. Car, avant de s’appliquer au sport, une prouesse est d’abord un acte d’héroïsme au sens guerrier du terme : ce sont les (preux) chevaliers qui accomplissent des prouesses lors des combats. Les chevaliers se faisant rares aujourd’hui, une prouesse désigne désormais toute action d’éclat, notamment dans le domaine du sport. Remporter la médaille d’or dans deux disciplines olympiques, quelle prouesse !
4. Podium
Si gravir les marches du podium est aujourd’hui le rêve de tout athlète, le mot n’a pourtant pas toujours été employé dans le domaine du sport ! Le nom latin dont il tire son origine désignait un gros mur qui entourait l’arène d’un amphithéâtre et formait une plateforme supportant les places d’honneur. À la Renaissance, le français a emprunté le mot latin pour désigner un petit soubassement à l’intérieur d’un édifice. Ce n’est qu’à partir du début du XXe siècle que podium s’emploie avec le sens d’estrade à trois places, notamment dans le domaine du sport, d’où l’expression monter sur le podium. Par allusion aux trois premières places d’une compétition, podium se dit couramment pour « victoire », sens figuré que l’on retrouve dans l’expression chercher un podium, obtenir un podium.
3. Médaille
C’est bien connu, l’athlète qui se hisse sur la plus haute marche du podium décroche la médaille d’or, tandis que les médailles d’argent et de bronze correspondent aux deux autres marches. Médaille vient du nom italien medaglia, qui désignait une monnaie en usage dans le nord de l’Italie ainsi qu’une pièce de métal frappée à l’effigie d’un personnage illustre. Si le mot français a bien repris ces deux sens, il a aussi, par analogie de forme, désigné plusieurs objets de forme ronde : un ornement architectural sculpté, une pièce antique conservée pour son intérêt historique et… une pièce de métal donnée en récompense au lauréat d’un concours. C’est ce dernier sens, datant de 1758, que l’on retrouve dans la locution médaille olympique, qui désigne la distinction, le prix remporté par le meilleur athlète dans une compétition.
2. Fair-play
Connaissez-vous les trois valeurs officielles de l’olympisme ? Ce sont l’excellence, l’amitié et le respect ; respect envers soi-même, les autres athlètes, le public et les règles des compétitions. Cet état d’esprit est contenu dans la définition du nom fair-play, qui veut dire littéralement « franc jeu ». Il s’agit d’un emprunt au nom anglais fair play, composé de fair « juste, loyal » et play « jeu », qui s’emploie à propos de toutes sortes de jeux où des règles doivent être respectées. En français, le mot s’est répandu dans l’usage en tant qu’adjectif, sans doute à cause de l’incertitude sur la possibilité d’employer franc-jeu comme adjectif (ce joueur est très fair-play). Depuis les Jeux de Tokyo en 1964, le fair-play fait d’ailleurs l’objet d’un prix spécial, décerné à un athlète ayant accompli un beau geste de solidarité envers un adversaire dans une compétition.
1. Sport
Le saviez-vous ? Le mot sport est emprunté directement à l’anglais sport, qui signifie « divertissement » et, au pluriel, désigne des activités physiques effectuées par plaisir, souvent dans un esprit de compétition. Apparu en français dans le milieu des courses hippiques et des paris, le sens de sport s’est ensuite élargi à toute activité fondée sur le jeu, la lutte et l’effort, et dont la pratique suppose un entraînement et le respect de règles. Suivi d’un complément, le mot désigne une forme particulière de cette activité : sport nautique, collectif, extrême, de glisse, d’hiver… Par métaphore, sport s’est employé pour désigner une confrontation difficile ou une situation tendue, dans des expressions familières comme c’est du sport ! ou il va y avoir du sport !
Bravo, vous avez franchi la ligne d’arrivée de ce top 10 ! Bien d’autres mots du vocabulaire du sport sont à découvrir dans nos dictionnaires numériques, notamment l’ensemble des disciplines olympiques et paralympiques, ainsi que les nouveautés du Petit Robert 2025 : cécifoot, escalade de bloc, rideur, skeletoneur, taekwondoïste et trampoliniste.
