cuire
définitions
cuire
verbe
verbe transitif
Rendre propre à l'alimentation par l'action de la chaleur, du feu (➙ cuisson). Cuire un morceau de viande. ➙ griller, rôtir ; frire.
Transformer par l'action du feu. Cuire une poterie (→ terre cuite*).
locution, familier Être dur à cuire : opposer une grande résistance.
—
nom Un dur à cuire.
verbe intransitif
Devenir propre à l'alimentation par l'action du feu. La soupe cuit à feu doux. ➙ mijoter. Faire cuire.
conjugaison
actif
indicatif
présent
je cuis
tu cuis
il cuit / elle cuit
nous cuisons
vous cuisez
ils cuisent / elles cuisent
imparfait
je cuisais
tu cuisais
il cuisait / elle cuisait
nous cuisions
vous cuisiez
ils cuisaient / elles cuisaient
passé simple
je cuisis
tu cuisis
il cuisit / elle cuisit
nous cuisîmes
vous cuisîtes
ils cuisirent / elles cuisirent
futur simple
je cuirai
tu cuiras
il cuira / elle cuira
nous cuirons
vous cuirez
ils cuiront / elles cuiront
synonymes
(se) cuire au soleil
exemples
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En savoir plus.
Pendant que notre soupe cuisait, nous nous occupâmes à faire cuire, au bout de nos sabres, des morceaux de foie et les rognons du cheval, que nous trouvâmes délicieux.Adrien Bourgogne (1785-1867)
C'est là du pain tout fait ; il n'y a plus qu'à le cuire, et un peu de cendre chaude y peut suffire dans les plus modestes foyers.Jules Verne (1828-1905)
Celui-ci, trouvant la tâche pénible, et voulant toutefois obéir à son directeur spirituel, fit cuire les pois.Eugène Muller (1826-1913)
Les électriciens, ça ne doute de rien ; ils assurent que l'électricité arrivera à tout faire, à éclairer la maison, à cuire le rôti, à faire rouler les voitures, etc., etc.Noémie Dondel Du Faouëdic (1834-1915)
Quand l'imagination et le désir de posséder, inné dans l'homme, furent complétement rassasiés, nous fîmes du feu pour faire cuire une partie de notre pêche.Edward John Trelawney (1792-1881), traduction Victor Perceval (1835-1887)
Faites cuire tout ce que vous aurez à cuire, et gardez pour demain matin ce que vous aurez réservé d'aujourd'hui.Henri Loëb (1805-1899)
Les lampes furent rallumées, non pour éclairer la loge, car, dans ces contrées, la nuit est presque aussi claire que le jour, mais pour cuire les aliments.Henri-Émile Chevalier (1828-1879)
Quant à moi, je sentais ma figure me cuire comme si elle eût été plongée dans du vin.Charles Dickens (1812-1870), traduction Charles Bernard-Derosne (1825-1904)
Nous nous arrêtâmes assez de temps pour faire cuire un peu de riz, que nous mangeâmes.Adrien Bourgogne (1785-1867)
Mais, heureusement, le temps de le dessiner et de le décrire ne permit pas de le cuire, et l'on n'en servit que le foie.Jules Verne (1828-1905)
Ayant pris ensuite du beurre et du lait, avec le veau qu'il avait fait cuire, il le servit devant eux, et ils mangèrent, tandis qu'il se tenait debout près d'eux.Henri Loëb (1805-1899)
L'odeur et la vapeur provenaient de trois vases en écorce dans lesquels des squaws jetaient des cailloux, rougis au feu, pour cuire les mets.Henri-Émile Chevalier (1828-1879)
Lui aussi m'accompagna partout, et s'il n'empêcha pas le soleil de me cuire le visage, du moins fit-il son possible.Charles Des Écores (1852-1905)
Je parie cent contre un, qu'au lieu de se faire cuire la moindre chose, notre paresseux dévorera tout cela à belles dents.Gustave Aimard (1818-1883) et Jules Berlioz d'Auriac (1820-1913)
L'orfèvre, qui le savait, ordonna à sa femme de faire cuire l'oiseau pour lui et de bien prendre garde que rien n'en fût distrait.Paul Sébillot (1843-1918)
C'est ainsi que l'on fait cuire le pain qui a de la crouste 15 par dehors et de la mie 16 par dedans.Paul Sébillot (1843-1918)
Ce jour-là, on avait fait cuire une galette, et toute la maison était sens dessus dessous.Alphonse Karr (1808-1890)
Au bout de deux ou trois jours, quand ils avaient rendu toute l'huile de leur corps, on les faisait cuire.Pierre Loti (1850-1923)
Je commençai par prendre de la neige autour de moi, je la fis fondre et j'y mis du riz qui finit par cuire à demi.Adrien Bourgogne (1785-1867)
Notre colonel, qui était ce qu'on nomme un dur à cuire, voulut prendre sa revanche.Alfred de Vigny (1797-1863)
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définition ancienne (17e siècle)
Ces définitions sont issues du Dictionnaire universel de Furetière,
publié en 1690. Il convient de les replacer dans le contexte historique
et sociétal dans lequel elles ont été rédigées.
En savoir plus.
Définition de « CUIRE » v. act. & n.
Donner aux aliments une preparation convenable par le moyen de la chaleur, pour les rendre plus faciles à digerer. On le dit tant de ce qui se cuit dans le pot avec de l'eau, que de ce qu'on rostit à la broche, dans le four, sous la cendre, ou d'autre maniere ; & tant des choses solides, comme le pain, les viandes, les fruits, que des liqueurs, comme le vin, les syrops, &c. Il faut que les viandes cuisent à petit feu pour estre bonnes. Il faut qu'elles soient pourries de cuire pour faire de bonne gelée. Le secret d'un Cuisinier, c'est de faire cuire à propos les viandes. Les pois ne cuisent pas bien dans de l'eau de puits. Ce mot vient de coquere. CUIRE, signifie aussi, Digerer ; & se dit de cette seconde preparation des aliments qui se fait dans l'estomac, pour les rendre propres à estre couverties en nostre substance. L'estomac s'appelle indigeste, quand il ne cuit pas bien les viandes. Il faut que la chaleur naturelle cuise bien les humeurs pour entretenir la santé. CUIRE, se dit aussi de plusieurs choses qu'on employe à d'autres usages, quand on en veut rendre la consistence plus espaisse, ou en faire sortir tout à fait l'humidité. Ainsi on dit, Cuire du fil, de la soye, de la colle ; cuire de la chaux, du plastre. En Orient les briques se cuisent au Soleil, en France dans des fourneaux. CUIRE, se dit aussi en parlant de cette preparation que la chaleur donne naturellement aux fruits. Le Soleil cuit les raisins, les melons & les figues, &c. CUIRE, se dit quelquefois absolument du pain en particulier. Ce Boulenger cuit deux ou trois fois par jour. A la campagne tous les bourgeois cuisent à la maison. Il est deffendu de cuire les jours de Festes solemnelles. C'est une grande servitude d'aller cuire au four bannal. CUIRE, se dit hyperboliquement d'une chaleur ou douleur excessive qu'on souffre. Le Soleil est si ardent en cette saison, qu'on cuit dans cette campagne. Ceux qui souffrent une grand migraine, disent que la teste leur cuit. CUIRE, se dit aussi des ardeurs extraordinaires qui viennent des playes, des excoriations, fluxions, inflammations, &c. qui causent une douleur semblable à celle que cause le feu qui touche quelque partie. Une playe qui est exposée à l'air cuit davantage, que quand elle est bandée. Quand le pus se forme dans une playe, cela cuit beaucoup. Les yeux cuisent, quand ils sont rouges & enflammez. CUIRE, se dit figurément en choses morales, des mauvaises suittes des affaires, qui causent de la douleur & du repentir. Il a dit une parole, il a fait une sottise qui luy cuira long-temps. On appelle un boute-tout-cuire, un goinfre qui ne trouve rien de mauvais, qui veut manger en une fois tout ce qu'il y a dans une maison. On dit aussi en goinfrerie, Il est trop cuit pour manger cru, quand on a telle impatience de manger, qu'on ne veut pas donner le loisir à la viande de cuire. On dit aussi, qu'un homme est cuit, qu'il est fricassé, pour dire, que sa fortune est ruinée, que son credit, que sa reputation sont perdus. On dit aussi qu'il n'a pas la teste bien cuitte, pour dire, qu'il est un peu extravagant, qu'il n'est pas assez meur. On dit aussi, qu'un homme a du pain cuit, pour dire, qu'il a beaucoup de bien, qu'il se peut passer de travailler. On dit encore, Trop gratter cuit, trop parler nuit, pour dire, qu'il faut s'abstenir de se gratter, & de parler. On dit encore d'une place mal fortifiée, qu'on la prendroit avec des pommes cuittes ; & aussi de celuy qu'on menace de battre, Je luy rendray le visage plat comme une pomme cuitte.