Grammaire | Phrase | Forme impersonnelle (ou unipersonnelle)
Forme impersonnelle (ou unipersonnelle)
La forme impersonnelle de la phrase se reconnaît au fait que le du verbe est un de troisième personne il qui ne peut pas être remplacé par un autre pronom de troisième personne (ni elle, ni on, ni les formes du pluriel ils / elles). De plus, ce il sujet du verbe n'a pas de contenu sémantique ni référentiel (il ne représente aucun élément identifiable) : il est une pure marque grammaticale.
Il pleut.
Il était une fois un roi qui n'avait qu'une seule fille.
Il était une fois un roi qui n'avait qu'une seule fille.
Certains linguistes préfèrent parler de phrase unipersonnelle, afin d'éviter la confusion avec les modes impersonnels du verbe (l'infinitif et le participe).
La forme impersonnelle (ou unipersonnelle) de la phrase peut apparaître :
- avec des verbes qui, constamment ou occasionnellement, ne peuvent admettre que le pronom unipersonnel il pour sujet ; on les appelle ;
- dans des constructions où le sujet du verbe il pourrait être permuté avec un autre élément de la phrase ; on parle de construction impersonnelle.
Les n'admettent que la forme impersonnelle (ou unipersonnelle). Il s'agit principalement :
- des verbes ou des locutions verbales qui renvoient à la météorologie (pleuvoir, neiger, tonner, venter, geler, faire beau, fraîchir, grêler, etc.) ;
- de verbes ou de locutions verbales diverses :
(1) Il s'agit de faire vite désormais !
(2) Il convient de réfléchir avant d'agir.
(3) Il vaut mieux que je m'en remette à votre décision.
(4) Il semble que tu sois pressée cet après-midi…
(5) Il va de soi que vous êtes les bienvenus.
(6) Excuse-moi, il faut vraiment que j'y aille, maintenant.
(7) Dans cette maison, il y a trop de bruit pour se concentrer sur ce qu'on lit ! - du verbe être suivi d'un :
(8) Il est facile de parler, mais il est moins facile d'agir.
(9) Il est possible que vous ayez raison. - du verbe être suivi d'une indication de temps :
(10) Il est seize heures passées.
Dans les phrases (1) à (6), les éléments qui suivent le verbe impersonnel sont inanalysables ou figés, puisqu'on ne peut pas les pronominaliser : Il s'agit de faire vite désormais ! / *Il le s'agit.
En revanche, dans les phrases (7) et (8), la suite du verbe impersonnel joue le rôle d'un véritable complément, pronominalisable : Il faut que j'y aille. / Il le faut. On parle alors de complément (ou de séquence) de l'unipersonnel.
Les constructions impersonnelles sont des constructions qui, contrairement à ce qui se passe avec les verbes impersonnels, peuvent permuter avec une construction personnelle :
Il est arrivé un accident. → Un accident est arrivé.
Il passait rarement une voiture sur cette route déserte. → Une voiture passait rarement sur cette route déserte.
Il passait rarement une voiture sur cette route déserte. → Une voiture passait rarement sur cette route déserte.
Dans le cas de constructions impersonnelles, la grammaire traditionnelle analyse le pronom il comme un et la suite du verbe comme du verbe.