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Métaphore
La consiste à employer un terme concret pour exprimer un terme abstrait de façon plus imagée, et cela sans recourir à un mot comparateur :
Ce fut un bonheur sans nuage.
Il pleure à gros bouillons.
Ses yeux s'inondent de tristesse.
Une marée de manifestants avait envahi la rue.
Il pleure à gros bouillons.
Ses yeux s'inondent de tristesse.
Une marée de manifestants avait envahi la rue.
On peut distinguer deux types de métaphores :
- La métaphore annoncée, lorsque le comparant et le comparé sont présents :
Le soleil (comparé) est un char flamboyant (comparant)
- La métaphore directe, lorsque le comparé est absent. Il ne reste alors que le comparant. Cela requiert souvent un effort d'interprétation :
Le char flamboyant (comparant) s'élevait doucement dans le ciel.
On parle de « métaphore lexicalisée » ou de « catachrèse » lorsqu'une métaphore est passée dans l'usage courant :
les pieds d'une chaise, les dents d'une scie, les ailes d'un avion
Quand une métaphore est développée au sein d'un même texte, on parle de « métaphore filée » :
Il était comme un arbre en proie à la cognée.
Sur ce géant, grandeur jusqu'alors épargnée,
Le malheur, bûcheron sinistre, était monté :
Et lui, chêne vivant, par la hache insulté,
Tressaillant sous le spectre aux lugubres revanches,
Il regardait tomber autour de lui ses branches. (Victor Hugo, L'expiation, Les Châtiments)
Sur ce géant, grandeur jusqu'alors épargnée,
Le malheur, bûcheron sinistre, était monté :
Et lui, chêne vivant, par la hache insulté,
Tressaillant sous le spectre aux lugubres revanches,
Il regardait tomber autour de lui ses branches. (Victor Hugo, L'expiation, Les Châtiments)