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Adverbes de négation
Qu'est-ce qu'un adverbe de négation ?
Comme leur nom l'indique, les adverbes de négation expriment la :
As-tu déjà vu une aurore boréale ? — Non.
Je n'aime pas les endives.
Je ne m'étais nullement trompé.
Je n'aime pas les endives.
Je ne m'étais nullement trompé.
Les principaux adverbes et locutions adverbiales de négation sont :
Des adverbes dits « de restriction » (, , , etc.) appartiennent à ce groupe.
La portée de la négation est parfois ambiguë à l'écrit.
Ainsi, je ne l'achète pas parce qu'il est rouge peut signifier je l'achète, mais pas parce qu'il est rouge (mais parce que je le trouve joli par exemple) ou bien je ne l'achète pas pour la raison qu'il est rouge et que je n'aime pas le rouge.
À l'oral, une pause entre pas et parce que sélectionnerait le second sens. À l'écrit, une virgule après pas aurait le même effet.
non
s'emploie pour répondre de manière négative à une ou à une :
Elle a deux frères. — Non, elle en a trois.
Fais-tu du sport ? — Non.
Ne vas-tu jamais au théâtre ? — Non, je n'y vais jamais.
Fais-tu du sport ? — Non.
Ne vas-tu jamais au théâtre ? — Non, je n'y vais jamais.
On peut renforcer non :
- par répétition de la négation :
Non, non et non ! Non pas !
- par l'ajout d'un :
Certes non.
- par l'ajout d'une :
Mais non ! Que non !
- par l'ajout d'une :
Ah non !
non + adjectif
Employé devant un , un participe ou un , et même devant certaines , non sert à exprimer le contraire de ces mots. Non est normalement séparé du mot qui le suit par une espace :
des données non exploitables ; une compétence non acquise ; non loin de chez moi ; non sans mal
Cependant, lorsqu'une forme « non + adjectif » est très employée et se lexicalise (c'est-à-dire qu'elle devient un mot à part entière, généralement attesté par les dictionnaires), on trouve parfois le trait d'union :
des militants non-violents ; les députés non-inscrits
non + nom
Employé comme négatif devant un , non est toujours relié à ce nom par un :
ne
est l'adverbe le plus courant pour marquer la . Il se combine la plupart du temps avec d'autres (, , , , …) et avec des (, , , ) :
Tu ne comprends pas.
Je n'y crois guère.
Il n'a aucun argument.
Ils ne voyaient rien.
Je n'y crois guère.
Il n'a aucun argument.
Ils ne voyaient rien.
L'omission du ne, très courante à l'oral dans la langue familière, reste une faute dans la langue standard et à l'écrit :
Je vois pas de quoi tu parles. (langue orale familière)
Je ne vois pas de quoi tu parles. (langue standard, langue écrite)
Je ne vois pas de quoi tu parles. (langue standard, langue écrite)
La entre le pronom on et une voyelle le suivant immédiatement fait souvent oublier le ne après ce pronom à l'écrit :
On n'a pas le temps est souvent écrit *On a pas le temps.
Ne peut s'employer seul pour exprimer la négation :
- avant certains verbes tels que , , , surtout aux temps simples et suivis d'un infinitif :
Je n'ose le dire.
Je ne cesse de vous le répéter.
Si je ne m'abuse… - dans une au subjonctif, après une négative :
Pas un collègue qui ne fût au courant de sa mésaventure.
Il ne peut sortir sans que sa mère ne s'inquiète. - après il y a… que, voilà… que :
Il y a plusieurs jours qu'il ne m'a téléphoné.
Voilà bien longtemps que nous ne nous sommes vus. - devant autre… que ou autre… sinon encadrant un nom :
Il n'avait d'autre choix que celui-là.
Elle n'a d'autre passion sinon le tango. - dans certaines tournures :
N'ayez crainte.
Je n'en ai cure.
C'est on ne peut mieux.