Orthographe | Accents | Accent aigu
Accent aigu
L'accent aigu se place exclusivement sur la lettre e et indique toujours un son fermé.
Le é apparaît uniquement en fin de , ou bien constitue une syllabe à lui seul :
préparer, qualité, étrange…
À l'intérieur d'un mot, le é ne se rencontre théoriquement jamais devant une syllabe contenant un e muet.
Certains mots font exception à cette règle et s'écrivent traditionnellement avec un é devant une syllabe contenant un e muet, par exemple :
abrégement, afféterie, crémerie, créneler, hébétement, médecin, réglementation…
Les ont préconisé l'emploi systématique du e accent grave (è) devant une syllabe contenant un e muet dans tous ces mots, à l'exception de et . On peut ainsi écrire :
abrègement, affèterie, allègement, allègrement, assèchement (et mots de la même famille), cèleri, crèmerie, crèneler (et mots de la même famille), empiètement, évènement, fèverole, hébètement, règlementation (et mots de la même famille), sènevé, vènerie
Cette mise en conformité de ces mots avec la règle générale permet également de rendre compte de leur prononciation (le é étant généralement prononcé è). Des mots tels que apparaissent d'ailleurs depuis de nombreuses années avec leur variante en è (évènement) dans les dictionnaires.
Toutefois, lorsqu'il constitue la première lettre du mot, ou bien lorsqu'il est employé dans les préfixes dé‑, pré‑ et télé‑, le é peut tout à fait être suivi d'une syllabe comprenant un e muet :
échelon, prévenir, déceler, téléreportage…
En fin de mot, le é ne peut être suivi que d'un e muet, ou de la marque du féminin e et/ou du pluriel s :
quantité, musée, étonnée, maquillées…
On ne trouve jamais de é devant une consonne double ni un x.
Certains mots, écrits traditionnellement avec un e sans accent, sont prononcés comme s'ils s'écrivaient avec é :
assener, besicles, receler, refréner
Les Rectifications de l'orthographe de 1990 ont proposé de rendre compte de la prononciation en généralisant l'accent aigu sur le e prononcé [e].