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Rectifications de l'orthographe de 1990 : préconisations
À qui s'adressent les préconisations des Rectifications de l'orthographe de 1990 ?
Le texte des Rectifications de l'orthographe se termine par quelques préconisations, qui sont de simples recommandations aux et créateurs de néologismes. Elles n'ont pas valeur de règles et ne s'imposent pas, a priori, au simple utilisateur, qu'il soit particulier ou professionnel.
Il est par ailleurs recommandé aux lexicographes, au-delà des rectifications présentées dans le texte, de toujours privilégier, en cas de concurrence entre plusieurs formes dans l'usage, la forme la plus simple.
Rectifications de l'orthographe de 1990 : trait d'union dans les syntagmes composés
Le trait d'union pourra être utilisé lorsque le est employé métaphoriquement :
langue-de-bœuf (en botanique)
On utilisera les espaces lorsqu'il n'y a pas de , ou lorsque la métaphore ne porte que sur l'un des termes :
langue de bœuf (en cuisine)
taille de guêpe (la métaphore ne porte que sur le second terme)
taille de guêpe (la métaphore ne porte que sur le second terme)
Rectifications de l'orthographe de 1990 : soudure des mots composés
On écrira sans trait d'union ni espace les mots bien ancrés dans l'usage et sentis comme une seule unité lexicale, sauf quand la réunion de deux lettres pourrait susciter des prononciations défectueuses (par exemple a et u dans ).
Cela pourra concerner les cas suivants :
- noms composés d'un élément verbal suivi d'une forme nominale ou de tout ;
- mots composés d'une particule invariable suivie d'un nom, d'un adjectif ou d'un verbe. La tendance à la soudure sera généralisée avec les particules contre et entre utilisées comme (, à , , , ) ;
- mots composés avec les préfixes latins extra‑, intra‑, ultra‑, infra‑ ;
- noms composés d'éléments nominaux et adjectivaux devenus peu analysables ;
- mots composés à partir d' ou similaires ;
- noms composés d'origine latine ou étrangère ;
- composés sur éléments dits « savants », en particulier en ‑o (, ).
En revanche, on conserve le trait d'union dans les cas de coordination entre deux noms géographiques :
franco-italien, anglo-danois, gréco-romain
Rectifications de l'orthographe de 1990 : emprunts
Les mots empruntés à des langues étrangères seront francisés dans la mesure du possible. Cette francisation se fera grâce à :
- leur adaptation à l'alphabet et à la graphie du français :
- l'accentuation des voyelles pour rendre compte de la prononciation :
Les mots ayant valeur de citation ne seront pas accentués :des (qui signifie « par ma faute » en latin)
- un pluriel français régulier :
un imprésario → des imprésarios
un box → box
S'il existe plusieurs graphies de l'emprunt, on retiendra la plus proche du français :
lychee ou letchi ou litchi → litchi
muesli ou musli → musli
lychee ou letchi ou litchi → litchi
muesli ou musli → musli
Lorsque le suffixe anglais ‑er est prononcé « eur », on lui substituera le suffixe ‑eur :
Rectifications de l'orthographe de 1990 : préconisations pour les anomalies
On écrira en ‑otter les verbes formés sur un nom en ‑otte et en ‑oter les verbes formés sur un nom en ‑ot :
botter sur botte
greloter sur grelot
greloter sur grelot
Lorsque l'hésitation est possible, on ne modifiera pas la graphie existante :
flotter sur flotte ou sur flot
La graphie des dérivés suivra celle du verbe correspondant :
grelotement, frisotis
Rectifications de l'orthographe de 1990 : néologie
Les mots nouveaux dérivés de mots en ‑an s'écriront avec un n simple devant le suffixe.
Les mots nouveaux dérivés de mots en ‑on s'écriront avec un n simple devant un suffixe commençant par un i, o, a.
Les mots nouveaux s'écriront sans accent circonflexe sur le i et le u.