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Interrogation directe

Qu'est-ce que l'interrogation directe ?

L'interrogation directe se fait dans une et se termine obligatoirement par un point d'interrogation. Elle peut être marquée par l'intonation ascendante, montante à l'oral, l'ordre des mots ou par un mot interrogatif :
Tu es prêt à partir ?
Les baleines sont-elles des mammifères ?
Est-ce que vous savez nager ?

Phrase interrogative directe : inversion sujet-verbe

Dans une langue d'un registre ou , l'interrogation directe totale repose sur l'inversion du sujet et du verbe.
Dans l'inversion simple, le sujet est un (je, tu, il, elle, on, nous, vous, ils, elles) qui se place après le verbe aux temps simples ou entre l' et le participe passé aux temps composés :
Comprenez-vous ?
N'êtes-vous pas assuré ?
Pourquoi as-tu refusé ?
Dans l'inversion complexe, le sujet est un nom ou un pronom non personnel (, , etc.) placé devant le verbe, qui est repris par un pronom personnel (il, elle, ils, elles). Ce pronom se place derrière le verbe aux temps simples et entre l' et le participe passé aux temps composés :
Emma voyagerait-elle avec toi ?
Le facteur n'est-il pas passé ?
Mes bagages sont enregistrés. Les vôtres le sont-ils aussi ?
À la 3e personne du singulier, la consonne normalement muette se prononce [t] lorsque le pronom commence par une voyelle :
Connaissait-elle la date ?
L'appareil rend-il [ʀɑ̃til] la monnaie ?
À la 3e personne du singulier, lorsque le verbe se finit par une voyelle et que le pronom commence aussi par une voyelle, l'inversion entraîne l'ajout d'un t dit «  » pour éviter le  :
Prendra-t-il le train ?
Où ce chemin mène-t-il ?
Le e de la 1re personne du singulier se transforme en é en cas d'inversion :
Parlé-je trop fort ?
Le é des inversions étant généralement prononcé [ɛ], les préconisent l'emploi de è au lieu de é.
Ainsi, on peut écrire parlè-je, aimè-je, ouvrè-je

Phrase interrogative directe : intonation

En français relâché, un ton montant en fin de phrase suffit à transformer une (affirmative ou négative) en phrase interrogative directe. C'est la façon la plus simple de poser une question, très courante à l'oral. L'ordre des mots est le même que dans une phrase déclarative et, à l'écrit, le point d'interrogation est la trace de l'intonation :
Vous me rappellerez ?
Le courrier n'est pas arrivé ?
Dans le cas d'une , le mot interrogatif se trouve généralement à la place qu'aurait la réponse dans la phrase affirmative :
Ton avion décolle à quelle heure ?
Le médecin t'a dit quoi ?

emploi de est-ce que ?

La formule est-ce que est souvent employée à l'oral. On l'utilise seule dans les interrogations totales :
Est-ce que tu te sens bien ?
Est-ce que les fraises sont bonnes ?
Elle est parfois associée à un mot interrogatif (combien, , pourquoi, comment, etc.) dans les  :
Qui est-ce qui vous l'a dit ?
Où est-ce que tu es garé ?
Pourquoi est-ce qu'il aurait fait ça ?
Cette formule est utile pour contourner les inversions ambiguës ou malheureuses à l'oral :
Qui aime Axel ? → Qui est-ce qui aime Axel ? ou Qui Axel aime-t-il ?
Sers-je le vin ? → Est-ce que je sers le vin ?
En dehors de cet usage, la redondance de est-ce que/qui avec un autre mot interrogatif doit être évitée dans la langue soignée :
Au lieu de Pourquoi est-ce que vous vous levez si tôt ?, on dira plutôt : Pourquoi vous levez-vous si tôt ?
Au lieu de Où est-ce que tu habites ?, on dira plutôt : habites-tu ?
Son emploi avec l'inversion sujet-verbe est considéré comme incorrect :
On ne dit pas *Est-ce que ton ami était-il présent ? mais Ton ami était-il présent ? ou Est-ce que ton ami était présent ?

Quelques tours interrogatifs particuliers

Dans l'interrogation elliptique, la phrase ne contient pas de verbe principal et peut même se réduire à un mot interrogatif :
Pourquoi tarder ?
Et si elle refusait ?
Quelqu'un a appelé. — Qui ?
L'interrogation disjonctive présente une  :
Le sais-tu ou ne le sais-tu pas ?
C'est violet ou c'est mauve ?
Le deuxième membre de la proposition peut être remplacé par oui ou non ou, beaucoup plus familièrement, par ou quoi :
Tu participes, oui ou non ?
Elle se moque de moi ou quoi ?
Une interrogation apparente (ou interrogation fictive) n'appelle aucune réponse. Elle peut s'apparenter à un ordre, à une proposition, ou bien exprimer un regret :
Voulez-vous vous taire ? (= Taisez-vous !)
Et si nous partions ? (= Je suggère que nous partions.)
Que ne l'ai-je fait plus tôt ? (= Je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt.)
Une interrogation de ce type peut annoncer ce qu'on va dire :
Veux-tu que je te dise ? C'est un idiot.
Tu sais ce que je ferais à ta place ? Je porterais plainte.
Une interrogation oratoire (ou interrogation rhétorique) n'attend aucune réponse puisqu'elle est évidente pour l'interlocuteur. Généralement, la réponse est négative :
Est-ce là une façon de se comporter ? (réponse évidente : non)
Qui refuserait une telle promotion ? (réponse évidente : personne)
Ce procédé permet de produire différents effets (selon le contexte) : piquer la curiosité de l'auditeur ou du lecteur, suggérer une évidence, exprimer un doute… À l'oral, il permet aussi de donner du rythme au discours et de maintenir l'attention de l'auditoire.
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Le dessous des mots « Novlangue », « orwellien » : George Orwell aurait-il pu prédire leur destin ? « Novlangue », « orwellien » : George Orwell aurait-il pu prédire leur destin ?

Quand on évoque l’écrivain britannique George Orwell, on pense automatiquement à 1984, son roman dystopique publié en 1949 et fréquemment salué comme...

Florent Moncomble 05/03/2024